
On sait que la France est championne du monde des prélèvements obligatoires, mais savez-vous qu’il existe un Conseil des prélèvements obligatoires, CPO ? Il dépend de la Cour des comptes et vient de rendre un rapport intitulé « Corriger les principales distorsions de l’imposition du patrimoine » (noter le mot distorsions). Il commence par un constat de fait : la fiscalité du patrimoine en France est parmi les plus élevées du monde développé. Les impôts sur la propriété immobilière sont « sensiblement plus élevés que la moyenne de l’OCDE » et représentent 4,3 % des prélèvements obligatoires (soit 1,5 point de plus). Les droits de mutation à titre onéreux dépassent eux aussi la moyenne et les prélèvements sur les revenus du capital des ménages atteignent 1,7 % du PIB, soit le niveau le plus élevé de l’UE. Partant de là, le CPO, dans la logique de l’économie socialiste, préconise de taxer encore plus. Il entend un impôt spécifique sur les liquidités thésaurisées dans des holdings pour une longue durée afin d’éviter les stratégies dites de « cash box », associé à un impôt différentiel sur les plus hautes transmissions qui prendrait en compte les actifs professionnels. Le CPO recommande également de créer un impôt différentiel sur la fortune personneile, non plafonné, sur les patrimoines non professionnels au-delà de 5 millions d’euros. En somme ressusciter un ISF Ikea, en pièces détachées. De quoi asphyxier les entrepreneurs qui veulent rester en France et inciter les autres à l’exil fiscal. Subtil ! Et si la Cour des comptes s’occupait de ses oignons, le contrôle des finances publiques, au lieu de servir de think tank socialiste ?










