Dette élevée et faible croissance : c’est la « combinaison toxique » pointée par un rapport de l’ICMB (International Center for Monetary and Banking Studies) sur l’économie mondiale, publié ce matin. L’organisme craint même une nouvelle crise économique mondiale dont l’« épicentre » serait cette fois au cœur des « pays émergents » – qui ont si insolemment profité de la désindustrialisation des « pays riches » grâce au dumping social et à l’ouverture des frontières…
Depuis 2008, la dette n’a fait que grimper à l’échelle de la planète : une augmentation, hors secteur financier, qui a atteint 38 % et qui a fait passer le ratio de dette global rapporté au PIB à 212 %. Le chiffre est d’autant plus inquiétant, selon les auteurs de l’étude que la croissance nominale est modeste et l’inflation faible.
Après les pays développés, les pays émergents étranglés par la dette
Alors même que cette croissance faible rend difficile le remboursement de la dette celle-ci exacerbe le ralentissement économique, préviennent-ils.
La dette publique qui s’est accrue dans des pays développés comme les Etats-Unis et le Royaume-Uni – tandis que la dette privée diminuait – va peser de plus en plus lourdement sur les bilans des banques centrales.
Et ce phénomène se constate aussi dans les pays émergents, comme la Chine.
Qui dit dette dit créancier : toute la richesse du monde est-elle donc hypothéquée entre les mains des prêteurs ?