Cuba entretient le chaos aux Etats-Unis : l’anti-communiste Frank De Varona décrypte l’agitation pro-Hamas

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On en apprend toujours davantage sur le financement des manifestations pro-Hamas qui agitent les Etats-Unis (voir ici par exemple). Alex Newman de The New American vient de publier un entretien avec un combattant anti-communiste cubain, Frank De Varona, qui accuse son pays natal de fomenter les manifestations « étudiantes » aux Etats-Unis et de peser sur la politique américaine par le biais d’agents et de formateurs. L’objectif ? La Révolution… A travers, notamment, l’action de Barack Obama dont De Varona affirme qu’il demeure indirectement aux commandes.

Frank De Varona est né à Camagüey à Cuba en 1943 ; sa famille s’est installée en Floride où il a fait ses études secondaires avant de partir comme volontaire avec les Etats-Unis lors de l’invasion de la Baie des Cochons en 1961, à l’âge de 17 ans, pour combattre la dictature communiste. Fait prisonnier, il a passé deux ans dans le « Goulag » cubain où il subit des tortures, et ne put rentrer aux USA que grâce à l’intervention de John F. Kennedy. Professeur, auteur de nombreux ouvrages, il a rencontré au moins cinq présidents des Etats-Unis et a reçu de multiples distinctions, y compris la Croix de l’Ordre royal d’Isabelle la Catholique qui lui fut remis par Juan Carlos Ier avec le rang de commandeur. Il a également participé à de nombreuses commissions gouvernementales aux Etats-Unis. Un homme, en somme, qui a une connaissance intime des modes opératoires et des actions subversives menées par Cuba… et qui sont toujours d’actualité, s’il faut l’en croire.

 

Le chaos pro-Hamas aux Etats-Unis est entretenu par Cuba

Alex Newman l’a invité à parler de l’implication de la dictature communiste cubaine dans la politique américaine, notamment à travers les émeutes sur les campus universitaires à travers toute l’Amérique. Conversation réellement passionnante où Frank De Varona détaille les méthodes utilisées par Cuba et ses alliés à travers le monde pour créer le chaos mais aussi subvertir les institutions de l’intérieur. Voici de larges extraits de leur entretien, retranscrits et traduits par nos soins. – J.S.

 

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Le Cuba communiste fomente le chaos sur le sol des Etats-Unis

 

Alex Newman : Commençons par ces manifestations qui se déroulent dans tout le pays. Nous voyons de jeunes étudiants, manifestement victimes d’un lavage de cerveau, très ignorants, qui protestent. Ils ne savent même pas ce qu’est le Hamas, ils ne savent même pas ce que cela signifie. Et maintenant, nous découvrons que le gouvernement cubain est impliqué. Que devons-nous penser de tout cela ?

Frank de Varona : Le gouvernement cubain a toujours été impliqué dans la formation de terroristes, non seulement contre les Etats-Unis, mais aussi dans de nombreux pays d’Europe et d’Asie, notamment au Vietnam. La dernière opération en date fait appel à un Dominicain du nom de Manolo de los Santos, né en République dominicaine. Sa famille a déménagé aux Etats-Unis lorsqu’il avait cinq ans. Mais à l’âge de 17 ans, à l’âge où je suis entré dans la brigade, il a déménagé à Cuba. Et devinez quoi ? Il est entré au séminaire. Dans la ville de Matanzas, ce séminaire formait des personnes à la théologie marxiste de la libération qui, comme vous le savez, a été fondée par Nikita Khrouchtchev dans le bâtiment de la Loubianka au Kremlin en 1959 pour introduire le communisme en Amérique latine par l’intermédiaire des groupes religieux.

Donc, oui, Cuba est très impliqué, et ce type reçoit de l’argent de partout. 12 millions de dollars lui ont été versés par un homme originaire de Chine, membre du parti communiste, du nom de Xin Gang. Douze millions de dollars de la part de cette seule personne, car la Chine adore semer le trouble aux Etats-Unis, en particulier en période électorale. Il travaille donc pour le Parti communiste chinois et pour Cuba.

Il s’est souvent rendu à Cuba, où il a rencontré le dictateur Miguel Díaz Canel, qui a été nommé président de Cuba par Raúl Castro – qui n’a pas été élu, il a seulement été nommé – et il emmène également à Cuba de nombreux membres de son groupe communiste, fasciste et djihadiste. Ils y étaient – je crois que cela remonte à un an – à environ 150. Ils ont été formés à la « disruption ». De los Santos a un site web aux Etats-Unis, que j’ai vu ; on y trouve des photos de lui et d’autres personnes. Il a une page Facebook. Il est très doué pour les réseaux sociaux. Il a, je crois, plus de 30.000 adeptes sur les réseaux sociaux, et pourtant il a procédé à un enlèvement lorsqu’il a mené l’attaque contre le Hamilton Hall de l’université de Columbia, où deux employés ont été kidnappés – aujourd’hui le président de leur syndicat poursuit le président de l’université de Columbia, et pourrait poursuivre les personnes qui se sont introduites là, qui les ont retenus alors qu’ils voulaient rentrer chez eux ; ils étaient fatigués, ils avaient des enfants. Et ils ne les ont pas laissé partir. Il s’agit de séquestration, de destruction de biens, du blocage de l’aéroport John F. Kennedy et du pont de Brooklyn, de présence dans des rues pour empêcher les gens d’aller travailler.

Et il a 35 ans. Nombre de ces personnes arrêtées par la police ne sont pas des étudiants. Ce sont des agitateurs communistes professionnels, formés par Cuba, par la Chine, par la Russie, etc. C’est une véritable mascarade, et surtout, où est le FBI ? Où est la Sécurité intérieure ? Ils espionnent les partisans de Trump. Où sont-ils ? Où est la CIA ? Disparue au combat ? Ils nous traitent de terroristes domestiques, nous les chrétiens. Si vous assistez à une messe en latin, à une messe catholique, vous êtes un terroriste domestique. Si vous êtes une femme qui se plaint de ce que ses enfants sont endoctrinés dans une école publique, vous êtes une terroriste domestique. Mais les vrais, les vrais terroristes domestiques, eux, agissent en toute impunité, en faisant tout ce qu’ils font.

 

A.N. : La dictature cubaine n’en est pas à son coup d’essai en matière de formation de révolutionnaires. En fait, Castro a envoyé des formateurs dans le monde entier, au Vietnam, pour assassiner des Américains. Ils les ont envoyés en Angola, en Afrique du Sud, pour assassiner des anticommunistes, faire exploser des bombes, massacrer des innocents. Ils ont formé des révolutionnaires communistes dans le monde entier. Et bien sûr, c’est ce qu’ils ont fait ici avec le Weather Underground. Bill Ayers travaille avec la DGI, l’agence de renseignement cubaine. Pourquoi le gouvernement cubain fait-il cela, Frank ? Est-il simplement très soucieux des droits des Arabes innocents ou y a-t-il autre chose ?

F.D.V. : Non, en réalité, ils détestent les Etats-Unis. Et ils veulent faire tout ce qui est possible pour faire tomber notre gouvernement ici afin que nous devenions communistes. Ce qu’ils font est donc très grave. Et ils en parlent ouvertement. Ils ne se contentent pas d’attaquer Israël. Ils disent qu’il faut prendre le contrôle des Etats-Unis et y établir une dictature communiste. Ce sont donc bien des terroristes qui menacent notre gouvernement. Et l’administration Biden, bien sûr, sympathise avec eux et ne fait rien du tout. Car, malheureusement, à la Maison Blanche, nous avons ce que j’appelle le régime communiste fasciste d’Obama-Biden – car c’est ce qu’ils sont.

Ce sont des communistes, mais aussi des fascistes. Ils agissent comme Hitler, comme Mussolini. Ils attaquent même des commerces juifs dans le New Hampshire. Ils ont vandalisé plusieurs magasins juifs. Dans d’autres endroits aussi. Je pense donc que nous vivons un peu comme dans les années 1930 en Allemagne, à Berlin, où ils s’attaquaient aux juifs. C’est à cela que ressemblent les Etats-Unis aujourd’hui. C’est intolérable. Et le gouvernement ne fait rien, le FBI ne fait rien du tout, il les encourage peut-être à faire ce qu’ils font, car c’est ce que nous avons à Washington. Je veux dire que si nous n’élisons pas Donald Trump en novembre, les Etats-Unis sont perdus. Pas seulement les Etats-Unis, le monde entier est condamné, parce que nous aurons le communisme partout. Si le communisme arrive en Amérique, il arrivera dans le monde entier.

Et puis nous avons les fous du Forum économique mondial, avec ce fils de nazi, Schwab, qui fait la même chose. Et la Chine est là, en tête. Les multinationales de Wall Street sont également présentes, ainsi que les banques internationales. Goldman Sachs, d’ailleurs, donne de l’argent à ce groupe de Manolo de los Santos en ce moment.

 

[NDLR : Goldman Sachs conteste, assurant que les sommes ont été versées à la demande d’une personne qui n’est « plus cliente » de la banque.]

 

A.N. : Oui, et vous avez George Soros qui finance ces révolutionnaires. Vous avez le Rockefeller Brothers Fund qui finance ces révolutionnaires, les Cubains communistes, qui les entraîne et les déploie. (…) Frank, revenons à ce qui se passe en ce moment avec les influenceurs, les agents, les leaders de protestation, les chefs de file de ce chaos que nous voyons sur nos campus universitaires, formés par les Cubains. Si nous avions un gouvernement légitime des Etats-Unis qui se préoccupe vraiment de notre sécurité nationale, de faire respecter et de défendre notre constitution, de protéger la sécurité et les droits du peuple américain, que ferait ce gouvernement face à ces provocations évidentes, à cette ingérence étrangère évidente dans notre pays ?

F.D.V. : Eh bien, l’ancien président Trump a récemment déclaré qu’il utiliserait l’armée, si nécessaire, pour expulser toutes ces personnes : beaucoup d’entre elles ne sont pas des citoyens, contrairement à ce citoyen américain dont nous parlions, Manolo de los Santos. Il y a beaucoup de professeurs d’universités de l’Ivy League qui sont ici avec un visa. Ils peuvent donc être expulsés immédiatement. Les étrangers en situation irrégulière sont également venus ici illégalement : ils peuvent également être expulsés à tout moment. C’est ce que Trump ferait s’il était élu. S’il y a une élection transparente et sans tricherie, comme jadis, et que nous avons de la chance, si Dieu nous aide à élire Donald Trump en novembre, il sauvera l’Amérique.

Il commencera par expulser tous ces gens. Ceux qui sont ici et qui ne peuvent être expulsés parce qu’ils sont citoyens américains, nous les mettrons en prison lorsqu’ils détruiront des biens dans les universités. Il retiendra les fonds de toutes ces universités qui n’arrêtent pas les vandales parce qu’elles ont peur, parce qu’elles sont trop libérales, ou n’importe quelle autre raison qui les motive. Il y a 40, 50, 60 universités qui n’arrêtent pas les vandales et qui permettent même que les gardiens soient séquestrés, comme cela s’est produit à l’université de Columbia. Nous ne leur donnerons donc plus d’argent : le ministère de l’Education leur dira que si elles agissent ainsi, elles n’auront plus droit au moindre dollar de la part du ministère de l’éducation. Alors, ils viendront mendier de l’argent et faire tout ce qu’il faut pour se débarrasser de ces vandales. Et comme je l’ai dit, beaucoup de ces personnes ne sont même pas des étudiants. Que nous tolérions cela est tout à fait incroyable.

 

A.N. : Qu’en est-il de la mission diplomatique ? La dictature cubaine a beaucoup d’agents sur le sol américain, sous couverture diplomatique. Ils sont à New York pour l’ONU, etc. Nombre d’entre eux ont été pris en flagrant délit d’espionnage, voire de collaboration et même d’entraînement avec des mouvements terroristes nationaux. Quelle serait, à votre avis, la réaction appropriée du gouvernement américain face à ces incroyables incartades, pour le dire en termes très modérés, de la part de ces agents étrangers, non seulement de Cuba, mais aussi de Chine et d’autres pays ?

F.D.V. : En fait, beaucoup de ces diplomates travaillent bien avec ces étudiants aux Etats-Unis. Ils doivent donc tous être expulsés vers Cuba.

Lors de la visite d’Obama à Cuba, ce n’est pas le président cubain qui l’a accueilli à l’aéroport international José Martin de La Havane, pas plus que le vice-président ou le ministre des affaires étrangères. Savez-vous qui les a reçus ? Une femme dont nous nous étions débarrassés parce qu’elle était une espionne aux Nations unies. C’est elle qui a reçu Obama, sa femme, ses enfants et sa belle-mère. C’était une insulte à son égard, et il a fait comme si de rien n’était, puis il est allé regarder un match de baseball où il y avait des terroristes colombiens juste derrière lui, et il a fait la ola. Et quand un journaliste américain a demandé à Raul Castro combien de prisonniers politiques il y avait en prison, celui-ci a répondu qu’il n’y en avait aucun. Obama savait pourtant qu’il y en avait beaucoup, et Raul Castro a répondu : « Eh bien, si vous me dites qui ils sont, je les libérerai tous. » Obama aurait dû dire : « D’accord, nous avons la liste. La voici. Libérez-les tous », parce qu’il avait la liste sous les yeux. Mais puisque nous avons un communiste à la Maison Blanche qui favorise carrément ce qui se passe…

De toute évidence, Biden est à moitié dément. Son esprit fonctionne un peu, mais son état est épouvantable. Celui qui gouverne depuis le début, c’est Barack Hussein Obama. Il a installé à la Maison Blanche, avec Biden, toute l’équipe qu’il avait dans son administration pendant huit ans. Ce sont donc eux qui gouvernent, pas Biden qui n’arrive même plus à descendre d’une estrade. Je crains que lorsque les Démocrates se réuniront à Chicago, ils ne disent à Biden qu’il ne peut pas se représenter. Puis ils ouvriront la porte à un autre candidat. Peut-être à Michelle Obama. Ils ne peuvent pas représenter ce type, c’est impossible. C’est ce que je crains : Obama dispose aujourd’hui d’un troisième mandat, et s’il parvient à faire élire sa femme, il en aura un quatrième, et si cela devait se produire, ce serait la fin de la liberté en Amérique et dans le monde entier.

Nous devons donc travailler très sérieusement pour élire Donald Trump. Si nous ne le faisons pas, les Etats-Unis et le monde sont condamnés. Nous devons travailler dur pour l’aider de toutes les manières possibles, financièrement, en travaillant à sa campagne, en faisant tout ce qui est possible, en faisant du bénévolat. Une autre chose très importante à faire, puisqu’ils trichent tout le temps, c’est de faire du bénévolat, d’aller dans les circonscriptions, pour s’assurer que les Démocrates n’y trichent pas.

 

A.N. : Oui. Les enjeux sont donc très, très importants. Nous ne sommes pas face à de simples protestations. Et nous avons les documents de formation de certains de ces groupes qui organisent cela et qui sont financés par George Soros, financés par les Rockefeller, qui affirment entraîner ces gens. Ils les paient. Je ne fais ici que citer le document Rise up to revolution (Levez-vous pour la révolution). C’est ce qu’ils disent dans leurs documents.

F.D.V. : La fondation Carnegie les aide aussi avec de l’argent, outre ceux que vous avez mentionnés.

 

A.N. : Je voudrais parler brièvement de l’article que nous avons écrit ensemble, en 2018 je crois, sur la trahison du peuple cubain par l’establishment des Etats-Unis, qui a aidé à mettre Fidel Castro au pouvoir et à trahir un homme qui était un allié des Etats-Unis. Parlez-en brièvement. L’histoire de la trahison de nos alliés par le gouvernement américain et de la liberté dans le monde. Comment pouvons-nous empêcher cela à l’avenir ?

P.D.V. : Eh bien, nous devons nous débarrasser de tous ces communistes qui travaillent au département d’Etat.

Il est intéressant de constater que M. Biden retient les armes pour Israël. (…) Carter l’avait fait avec Somoza. Les Israéliens apportaient des armes. Il a dit, non, repartez. Ils l’ont fait avec Batista à Cuba en mars 1958 : pas d’armes. Nous le voyons à nouveau : retenir les armes d’un allié, ce que nous faisons également en ce moment avec ces bombes dont Israël a besoin pour achever le Hamas. Aujourd’hui, ils les retiennent toujours. Quel message envoyons-nous au monde ? Que nous ne soutenons pas nos alliés. Nous enhardissons nos ennemis. Quel que soit l’ennemi, nous lui donnons de l’argent. Nous permettons à l’Iran d’exporter du pétrole. Lorsque Trump était là, si vous vendiez la moindre once de pétrole, vous ne pouviez pas faire des affaires aux Etats-Unis. Trump a donc ruiné l’Iran sur le plan financier. Il était en faillite. Il n’avait plus d’argent pour le Hezbollah, pour le Hamas, pour les Houthis, et même pour sa propre armée. Obama arrive avec Biden et autorise l’Iran à vendre du pétrole. Ils ont plein d’argent. C’est ce qui s’est passé le 7 octobre en Israël, des centaines de jeunes ont été tués. Le lendemain, Santos a organisé une manifestation à New York en faveur du Hamas : c’est merveilleux qu’ils tuent des Israéliens, nous devons détruire tout Israël. Le lendemain de cette manifestation, ce type dont nous parlions et son groupe ont fait l’éloge du Hamas. Il ne faut pas que le Hamas gagne aux Etats-Unis, avec le Parti démocrate. Nous devons nous en débarrasser également.

 

Traduction par Jeanne Smits