Le tiers de toutes les aides sociales versées au Danemark est versé à des immigrés non occidentaux, vient de révéler une étude publiée par le ministère de l’Emploi. Ce groupe ne représentant que 8 % de la population active du Danemark, leur surreprésentation est considérable et les allocataires forment ainsi, proportionnellement, le plus grand groupe de bénéficiaires de l’assistance de l’Etat – aux frais du contribuable, bien entendu.
Parmi les familles totalement dépendantes de ces aides, à savoir les couples mariés dont les deux partenaires n’ont pas d’autres revenus que ces aides sociales, la proportion de migrants non occidentaux atteint même 84 %, rapporte Ekstra Bladet, citant les statistiques officielles. D’après le quotidien, les experts gouvernementaux sont d’accord pour dire qu’il s’agit d’un « problème de taille, et particulièrement onéreux ».
Les ménages totalement assistés au Danemark sont à 84 % d’origine non occidentale
Le coût global de l’immigration, aggravé par l’arrivée de nombreux réfugiés est actuellement estimé à 11 milliards de couronnes (près d’un milliard et demi d’euros) par an, selon le ministère du Travail qui se fonde sur les chiffres disponibles à la fin de 2015. Le problème est directement lié au fait que cette population est plus souvent en situation de chômage, et que cette proportion est à la hausse. La somme est quoi qu’il en soit significative pour un pays qui compte à peine (5,5 millions d’habitants).
Le chômage de ces migrants et réfugiés est-il une fatalité ? Le gouvernement déploie de nombreux efforts pour les inciter à prendre un emploi rémunéré. L’un des agents chargés de les y aider au sein d’un centre spécialisé pour l’emploi, Eskild Dahl, a vendu la mèche une fois sa mission achevée, rappelle Ekstra Bladet. Il rapportait en 2015 qu’il avait dépensé « d’importantes sommes d’argent pour un résultat quasi nul ».
Aides sociales aux immigrés non occidentaux au Danemark : plus de 33 % du total
Les migrants qu’il rencontrait quasi quotidiennement considéraient l’aide publique comme un droit, assurait Dahl : les réfugiés considéraient le travail comme une « punition » à éviter à tout prix. Et d’ajouter que le problème fondamental est lié au fait que l’Etat-providence danois a été édifié sur la base d’une éthique protestante du travail, « incompatible » avec les nouveaux arrivants.
Quoi qu’il en soit de ces révélations, elles n’ont pas empêché le gouvernement danois d’évaluer sérieusement le problème. Avec cette originalité : les statistiques tiennent compte de l’origine ethnique des bénéficiaires des aides sociales, en distinguant parmi les Danois de souche et les autres, mais également entre migrants d’origine occidentale et les autres. Mieux, ils les publient – impensable en France en raison des lois contre la discrimination !
Le gouvernement danois s’inquiète également du rétrécissement de la population autochtone : même si la population est en augmentation dans le pays, la dénatalité chez les Danois eux-mêmes fait que leur nombre diminue et représentait en 2014 seulement 89 % du total. L’afflux de 2015 aura certainement fait chuter ce pourcentage.