Denise Eger, ouvertement lesbienne, élue présidente de la Conférence centrale des rabbins américains

Denise Eger, ouvertement lesbienne, élue présidente de la Conférence centrale des rabbins américains
Le rabbin Denise Eger – ouvertement lesbienne – a été élue à la tête de la Conférence centrale des rabbins américains, qui est la plus grande organisation rabbinique des Etats-Unis.
 
Alors qu’elle faisait ses études pour devenir rabbin dans les années 1980, à New York, Denise Eger vivait à l’écart des autres étudiants et avait crée un groupe d’étudiants gays et lesbiens. Au moment de son ordination, elle n’était pas encore ouvertement lesbienne, mais ses préférences sexuelles étaient connues et personne ne voulait alors l’embaucher. Elle finit donc par accepter la seule offre de travail qui lui était proposée, dans une synagogue « refuge » pour personnes homosexuelles.
 

Le « judaïsme » réformé et la Conférence centrale des rabbins américains, vecteur de l’homosexualité

 
Depuis, le mouvement du judaïsme réformé, auquel appartient Denise Eger depuis son enfance, a peu à peu reconnu et accepté les relations homosexuelles : lundi, Denise Eger devenait la première présidente ouvertement lesbienne de la Conférence centrale des rabbins américains, la branche rabbinique du judaïsme reformé. « C’est vraiment la preuve d’une emprise de plus en plus large des droits civils LGBT », s’est félicitée Denise Eger le jour de son élection.
 

Une femme rabbin et lesbienne présidente du plus grand mouvement juif américain

 
Elle n’est pas la première personne homosexuelle à diriger un groupe rabbinique : en 2007, la Reconstructionist Rabbinical Association avait choisi une lesbienne comme présidente nationale. Mais le judaïsme réformé, avec 2.000 rabbins et 862 congrégations américaines est le plus grand mouvement juif américain et possède une influence considérable dans le monde judaïque…
 
Le judaïsme réformé a été le premier mouvement juif à œuvrer ouvertement pour la reconnaissance des relations homosexuelles. En 1977, le mouvement appelait à la protection des droits civils pour les gays, et ses rabbins soutenaient dès 1996 la légalisation du « mariage » homosexuel.
 
Denise Eger, aujourd’hui âgée de 55 ans, a commencé à travailler dans une synagogue de Memphis à 12 ans, âge auquel elle a « découvert » qu’elle était lesbienne. Elle rêvait déjà de devenir rabbin mais pensait que cela était impossible aux homosexuels.
 

Etudiante, Denise Eger était très engagée pour la reconnaissance des droits des homosexuels

 
Mais alors qu’elle était encore étudiante, plusieurs femmes rabbins se sont déclarées lesbiennes dans différents mouvements. C’est alors que Denise Eger s’engageait dans la lutte contre le sida. « Me tenir debout sur la tombe d’un jeune de 28 ans et me trimballer cinq ou six fois par jour à l’hôpital » a intensifié son activisme homosexuel, poursuit-elle.
 
Les deux décennies qui ont suivi ont été celles de la reconnaissance homosexuelle dans la plupart des mouvements juifs. En 2006, même le mouvement juif conservateur a levé son interdiction d’ordination pour les homosexuels. En 2012, le mouvement des intellectuels juifs a introduit une cérémonie pour les « mariages » homosexuels tandis que les juifs « orthodoxes » supprimaient l’enseignement qui interdit les relations homosexuelles…
 

L’offensive LGBT ne touche pas seulement l’Eglise catholique, mais aussi la religion juive

 
Denise Eger n’avait donc plus besoin de renoncer à ses rêves : devenue rabbin, elle est également mère d’un garçon de 21 ans et désormais « fiancée »
 
Cette histoire en dit long sur l’offensive LGBT au sein des religions. La religion catholique n’est pas la seule visée par le rouleau compresseur mondialiste.