La direction des écoles du comté d’Augusta en Virginie a des règlements très sévères. Notamment en ce qui regarde l’administration de certains médicaments, qu’elle soupçonne les élèves de s’échanger et qu’elle n’autorise donc que s’ils sont donnés par l’infirmière de l’établissement, sur l’avis du médecin. C’est bizarrement le cas du baume pour les lèvres de type dermophile indien, qui doit un peu trop ressembler au rouge à lèvres. Toujours est-il qu’une petite fille de onze ans, élève à l’école élémentaire de Stuarts Draft, Grace Karaffa a dû renoncer à l’usage d’un tel baume parce qu’elle n’avait pas demandé l’autorisation de l’infirmière alors qu’elle avait les lèvres gercées et qu’elles commençaient à saigner. Elle a lancé une pétition pour faire changer le règlement, qui a recueilli 236 signatures. Dérisoire ? Oui, surtout quand on se rappelle que la pilule du lendemain est souvent disponible sans que ni les institutions scolaires ni le corps médical ne s’en soucient.