Le directeur de l’Express était espion du KGB

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Le nom de Philippe Grumbach ne dit plus grand-chose aujourd’hui, il fait partie d’un monde que les moins de soixante ans ne peuvent pas connaître. Ce fut un « grand journaliste » des années soixante et soixante-dix, le directeur très choyé et très écouté de l’Express, qui était alors le phare de la bourgeoisie centriste de progrès, amatrice de François Mauriac, Jean-François Revel et Raymond Aron, la chose aussi de Jean-Jacques Servan-Schreiber, riche héritier polytechnicien de gauche qui se prenait pour Kennedy. Une enquête vient d’établir que ce Philippe Grumbach, familier des dîners en ville, des présidents de la république, des intellectuels et des grands patrons, était en même temps l’un des principaux espions du KGB soviétique en France sous le pseudo de Brok. On ignore s’il le faisait par conviction ou goût du lucre, mais il était impeccable dans le rôle. Un bon espion est comme un bon escroc, il faut qu’il n’en ait pas l’apparence.