« Get woke, go broke », que l’on peut traduire par « devenir woke, c’est se ruiner », est une maxime des optimistes américains qui peut rassurer à court terme mais méconnaît le vrai fonctionnement de la révolution arc-en-ciel. Disney vient d’en donner un exemple éclairant. L’entreprise, après avoir produit des films pour enfants promouvant des personnages homosexuels et transgenre, a perdu en popularité et en capitalisation boursière, selon notre confrère Le Nouvel Obs. Entre 2019 et 2023, alors qu’elle était dans le top 5, elle est descendue à la 77ème place et l’action a perdu la moitié de sa valeur. C’est la conséquence d’une longue évolution, Disney ayant lancé avec La Belle et la Bête en 2017 sa première intrigue gay, allant en 2023 jusqu’à sortir pour Noël un film familial gay-friendly. Or, malgré le fait que ses dernières productions arc-en-ciel aient bu la tasse et plombé sa réputation, et bien que cela ait entraîné pas mal de turbulences parmi ses dirigeants, Disney persiste. Et ce n’est pas seulement dû au fait qu’à l’orée des années 2000 40 % de ses employés étaient homosexuels déclarés, c’est une question de conviction. A preuve, par exemple, le choix de Rachel Zegler pour incarner Blanche-Neige. A preuve, cette année, la participation massive de l’entreprise au « mois de la fierté LGBT », proposant sur son site sans limite d’âge des contenus homosexuels. A preuve enfin la nouvelle brochure publiée sur les Soldats Clones, les fameux « Clone Troopers » de Star Wars, fidèles forces de la République galactique. Il y en a un qui est une. On l’appelle Sister (sœur) et on doit imaginer son ressenti trans sous sa lourde armure de Clone Trooper. Pour que cette tempête non sous un crâne mais sous une armure soit bien présente à l’esprit du jeune fan, l’armure blanche du soldat clone, y compris dans les parcs d’attraction, est ornée des bandes multicolores du drapeau arc-en-ciel. Cette brochure fait partie de la série Les secrets de Star Wars. On y trouve tout un dialogue édifiant entre Sister et Anakin Skywalker (personnage double et ambigu, face positive du méchant Dark Vador) qui le (la) rassure sur sa transgendarité (?). Derrière toutes ces niaiseries se dessine la volonté durable de Disney de troubler les esprits et de maintenir sa propagande arc-en-ciel « quoi qu’il en coûte ».