Le candidat républicain Donald Trump en tête des sondages après avoir attaqué John McCain

Donald Trump sondages après attaqué John McCain
 
Le candidat à l’investiture républicaine Donald Trump n’en finit plus de grimper dans les sondages, malgré des commentaires aussi médiatisés que controversés. Ou plus probablement grâce à ces derniers. Un nouveau sondage commandé par le Washington Post et ABC News place Donald Trump en tête, loin devant tous les autres candidats, puisque 24 % des adhérents ou sympathisants républicains lui accordent leur préférence. Le gouverneur du Wisconsin, Scott Walker n’a que 13 % tandis que Jeb Bush, troisième du nom, n’atteint que 12 %. Trump venait d’attaquer son adversaire John McCain, propos qui lui ont valu une condamnation unanime de la classe politique et des médias.
 

Trump en tête des sondages après ses attaques contre l’immigration et contre John McCain

 
Le secret du favori pourrait bien être son franc-parler, en effet. Après avoir accusé le Mexique d’envoyer aux Etats-Unis « des criminels et des violeurs », Donald Trump a osé s’en prendre vivement à l’un des piliers de la vie politique américaine, John McCain.
 
Le jeune candidat, au moins comparativement, a affirmé que McCain n’était pas un héros de guerre puisqu’il avait été capturé au Vietnam. Peu après avoir lancé cette pique, le voilà propulsé plus loin encore en tête des sondages où il se trouvait déjà en raison de ses propos sur l’immigration.
 
Ses éventuels électeurs le disent assez clairement : ils sont lassés des hommes politiques qui ont peur d’offenser. Ils sont sans doute ravis aussi de voir un homme qui pourrait les représenter exprimer des critiques largement méritées à l’establishment du parti, perché à des années lumières des préoccupations de leurs électeurs.
 

Le candidat Donald Trump incarne l’exaspération des Républicains envers “l’establishment” de leur parti

 
« Les partisans de Trump sont déçus. Mais ils sont déçus par McCain, les médias et l’establishment de leur parti, pas par Trump », expliquent des journalistes de Politico.
 
Les journalistes se sont alors demandé si les scores de Donald Trump n’étaient pas dus à la forte couverture médiatique dont il bénéficie. La question est posée à l’envers : les médias ont parlé de Donald Trump parce qu’il était candidat. S’ils continuent à parler de lui, c’est parce qu’ils ont compris que leurs lecteurs l’attendaient.
 
Les élites américaines devraient retenir une chose : l’exaspération du peuple n’en finit pas de croître.
 

Béatrice Romée