Ebola : on en parle déjà moins

Ebola on en parle moins
 
Le virus Ebola qui faisait la une des journaux et donnait lieu à des dizaines de dépêches quotidiennes fait moins parler de lui. Quelques nouvelles, toutefois…
 
Au Nigeria et au Sénégal, les efforts déployés pour le contenir semblent avoir été couronnés de succès. Aucun nouveau cas n’a été enregistré au Nigeria depuis le 31 août, ce qui fait dire au Centers for Disease Control and Prevention des Etats-Unis que l’épidémie pourrait bien avoir été jugulée dans ce pays qui a connu 20 infections, et huit morts. Au Sénégal, un seul cas a été répertorié le 29 août – l’homme s’est rétabli depuis – à la suite de l’arrivée d’un voyageur probablement infecté lors des rites funéraires pour son frère décédé de la maladie.
 
Le Nigeria avait aussitôt mis en place des mesures de dépistage de tous les contacts des malades et créé un centre d’urgence pour mener les opérations.
 
Il n’en va pas de même en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone où le virus continue de s’étendre. Dans ce dernier pays plusieurs tests négatifs sur des personnes soupçonnées infectées ont déclenché une folle rumeur selon laquelle l’épidémie était terminée : des centaines de personnes sont sorties dans la vie pour crier à la « victoire ». La police a dû intervenir et un couvre-feu a été décrété. Les trois pays font également face au problème des « orphelins » d’Ebola qui ont perdu un ou deux parents et que personne ne veut recueillir.
 
Enfin les Etats-Unis ont enregistré leur premier cas, un homme qui a quitté le Libéria le 19 septembre et qui a commencé à ressentir des symptômes quatre ou cinq jours après son arrivée, ayant eu le temps de rendre visite à sa famille au moment de la plus forte contagion. Il s’était présenté à l’hôpital une première fois… pour être renvoyé chez lui avec des antibiotiques. Il a depuis été hospitalisé en isolement dans un état critique dans un hôpital Texan. Il n’a pas reçu le traitement expérimental ZMapp, car il ne reste plus de doses disponibles selon l’hôpital.