Etats-Unis : l’école LGBT “Pride School” ouvrira ses portes à Atlanta – dès la petite maternelle

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A la rentrée prochaine, des enfants d’Atlanta pourraient bien être scolarisés dans une école d’un nouveau genre : Pride School Atlanta, spécialement destinée aux élèves gays, lesbiennes, bi, trans, queer et intersexe – et même ceux qui ne sauraient cocher aucune de ces cases, parce qu’ils se posent des questions. Qui dit école, dit mineurs et de fait, l’école LGBT entend accueillir des enfants dès la maternelle, proposant ses services dès l’âge de trois ou quatre ans. Pride School deviendra ainsi l’une des premières écoles des Etats-Unis à viser des enfants aussi jeunes. Et ce dans un Etat du « Bible Belt », à dominante conservatrice. Mais Atlanta y fait figure de ville atypique, avec la population LGBT la plus importante du Sud.
 
Le projet a germé dans la tête d’un professeur de mathématiques transsexuel, Christian Zsilavetz, qui est à la recherche d’un lieu où il pourrait parler de son passé de basketteuse ou de femme mariée… Une ancienne directrice lui avait refusé, l’an dernier, de parler de son identité « transgenre » à ses élèves, affirmant que cela relève de la vie privée. Mais aussitôt, elle l’avait encouragé à fonder une école à lui, au lieu de chercher à changer celle des autres. Une école « inclusive », comme ils disent. En clair : une école communautariste, où l’identité sexuelle sera niée.
 

A la Pride School d’Atlanta, une école où les garçons LGBT pourront venir en robe

 
Tous les élèves, garçons ou filles, pourront venir « comme ils sont » : cheveux longs ou courts, robes ou pantalons… Ils utiliseront les toilettes des garçons ou des filles, au choix. Ils pourront se tenir par la main. Le mot d’ordre ? Qu’ils soient LGBTQ-I eux-mêmes ou enfants de couples « non conventionnels », ils doivent y trouver un « havre de paix », à l’heure où les jeunes dans de telles situations sont moqués ou sont victimes de « harcèlement » psychologique ou physique.
 
Une enquête (gay) dans l’Etat de Géorgie auprès de 8.000 collégiens et lycées révélait en 2013 que près du cinquième des élèves avait subi un « harcèlement physique » en raison de leur « orientation sexuelle » et presque tous avaient entendu des insultes homophobes.
 

Etats-Unis : LGBT dès la petite maternelle

 
Même les plus jeunes sont exposés à cette « haine ». Une maman d’Atlanta raconte que son fils a subi le « harcèlement » de ses camarades en maternelle parce qu’il avait des cheveux à l’épaule et un sac à dos « My Little Pony ». L’intervention des professeurs n’avait pas suffi. Plutôt que de laisser son fils choisir une coupe de cheveux plus masculine et changer de sac à dos, la mère lui fait l’école à la maison depuis la rentrée. « Il ne doit pas être obligé de changer pour se conformer à la norme », a-t-elle dit à propos de son petit Ziya, 6 ans aujourd’hui. Encore une victime de l’idéologie du genre.
 
Il ne fréquentera pas la Pride School pour autant. A 12.000 dollars par an, la scolarité dépasse les moyens de sa mère. A vrai dire, la Pride School aura plutôt des allures de préceptorat : Zsilavetz attend un maximum de 10 à 15 élèves. Et l’exemple d’autres écoles LGBT à travers les Etats-Unis n’augure pas un avenir florissant : la première école gay privée ouverte à Dallas devait rapidement fermer ses portes en 2004 faute de moyens. Le lycée Harvey Milk de New York périclite après une ouverture en fanfare il y a une dizaine d’années : le nombre d’élèves a progressivement chuté de 100 à 52.
 
Tout cela prouve deux choses. La première : on arrive, peu à peu, à des situations de plus en plus ahurissantes où, sans que cela ne pose le moindre problème, même les enfants sont catalogués « LGBT ». La deuxième : le phénomène est ultra-minoritaire, mais il est traité comme un phénomène de société majeur, et à ce titre ouvre la porte à tous les droits.