Nathan Feldman, père de deux élèves de la Slavens School à Denver, notant que celle-ci arborait plusieurs drapeaux, dont l’arc-en-ciel LGBTQ+, a demandé que soit hissé à un mât un drapeau en l’honneur des hétérosexuels « cisgenrés ». En quelque sorte la fierté des hétéros, ou, comme on dit aux USA, de la « straight pride ». On le lui a refusé, la Slavens School reprenant à son compte l’opinion du porte-parole LGBTQ du Colorado : « Un drapeau des fiertés n’est pas exclusif, il est conçu pour être inclusif. Il doit attirer l’attention et la bienveillance sur des gens qui dans l’histoire ont été considérés comme illégaux, ostracisés, exclus. (…) Un drapeau de la Straight Pride signifie “Nous contre eux” alors que le drapeau de la gay pride dit “Nous tous”. » Et les parents d’élève de la Slavens School ont signé une pétition pour demander à Nathan Feldman d’abandonner. Mais pour l’avocat David Lane, la Cour suprême protège la liberté d’opinion de tous et ce n’est pas au gouvernement de décider de ce qui est une offense : « Du moment qu’on autorise un discours politique, on doit autoriser tout discours politique », et cela vaut pour les drapeaux à l’école. « Je crois que le Premier Amendement oblige cette école soit à éliminer les drapeaux LGBTQ et tous les autres de cette nature, ou alors à autoriser Feldman à arborer le drapeau qu’il veut. Il a raison de dire que nous sommes en présence d’une violation du Premier Amendement. » Une saine gestion de l’école serait de ne pas faire de publicité pour telle orientation sexuelle à l’école. « Si Denver perd le procès, ce qui est probable, c’est le contribuable qui paiera les frais de justice engagés par l’école. »