Le Scottish National Party (SNP) au pouvoir en Ecosse a publié mardi des propositions en vue de criminaliser les actions des parents contraires à l’identité de genre choisie par leur enfant, avec des peines pouvant aller jusqu’à sept ans d’emprisonnement et des amendes sans limite de valeur. Plus largement, au titre de l’interdiction des « thérapies de conversion », tout acte destiné à « changer ou réprimer » l’identité de genre d’autrui et susceptible de lui causer des dommages physiques ou psychologiques sera jugé illégal si ces lois sont adoptées.
Il ne s’agit nullement de bannir des « thérapies » jugées violentes ou dégradantes mais de traquer toute les « pratiques de conversion » telles que celles-ci sont réputées être mises en œuvre le plus souvent « dans le cadre familial ». En clair : tout ce qui contrerait l’expression du genre choisi par l’enfant pourrait entraîner procédures et peines. Par exemple – le cas est cité dans les documents explicatifs – le fait d’empêcher une personne de s’habiller « de manière à refléter son orientation sexuelle ou son identité de genre »… Et ce même si les parents concernés assurent agir dans l’intérêt de leur enfant.
La prison pour les parents qui refusent le genre choisi de leurs enfants ?
Dans ce cas précis, on retiendrait la contrainte, et non le conseil donné ou l’inquiétude exprimée dans de telles situations. Maigre consolation…
On est de toute façon ici aux confins de l’extrémisme du refus de la réalité sexuée de l’être humain et de la confiscation du pouvoir et des droits parentaux et de la liberté d’éducation de sa propre progéniture.
Et s’agissant de dispositions tyranniques, on peut lire dans le rapport de consultation qui accompagne les textes à faire voter qu’on pourrait envisager une action civile « préventive » contre les parents ou les responsables religieux même en l’absence de tout acte concret de « conversion ». Les ordonnances civiles qui pourraient en résulter à la demande de travailleurs sociaux ou de militants de la cause transgenre agissant dans l’intérêt des « victimes » auraient force de loi pour les responsables de celles-ci, assorties de peines de deux ans de prison en cas de non-respect.
L’Ecosse en pointe pour abolir les sexes
Pour Marion Calder, directrice de For Women Scotland, la mise en œuvre des propositions du SNP – avec le soutien attendu des Verts – aboutirait à envoyer en prison des parents aimants pour leur refus d’adhérer à la secte de l’idéologie du genre. « Elles donneront également aux activistes et aux travailleurs sociaux des pouvoirs sans précédent en vue de s’immiscer dans la vie familiale », a-t-elle encore dénoncé.
L’Ecosse est décidément en pointe en matière de culture woke.