Education sexuelle et pédophilie : dans l’Ontario, un groupe provie ose faire le lien

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Jack Fonseca, porte-parole de l’association provie canadienne Campaign for Life Coalition.

 
L’« éducation sexuelle » obligatoire s’installe dans l’Ontario – mais les professeurs, responsables de 100 fois plus d’abus sexuels que les prêtres, sont-ils dignes de confiance dans ce domaine ? C’est la question que pose l’association provie canadienne Campaign for Life Coalition. Jack Fonseca, porte-parole de CLC, a déclaré à LifeSiteNews que la « justification » des cours, dénoncés par de nombreux parents comme empiétant sur leur droit d’éduquer leurs propres enfants, ne tient pas. L’« éducation sexuelle » est supposée protéger les enfants en leur apprenant à réagir face aux agressions. Au contraire, affirme Fonseca : elle expose les jeunes au risque de pédophilie.
 
Le Premier ministre de la province de l’Ontario, Kathleen Wynne, ne cesse de répéter que les enseignants sont mieux placés et plus fiables pour assurer l’éducation sexuelle des élèves. Il s’agirait d’avoir un regard critique sur de telles affirmations, met en garde Fonseca, rappelant que les cours proposés sont « sexuellement explicites » et que rien ne garantit aux parents que les professeurs chargés des cours n’ont pas des pulsions en ce domaine.
 

Les provie de Campaign for Life dénoncent le lien entre éducation sexuelle et pédophilie

 
« Si vous lisez les journaux, vous y verrez tant de cas d’enseignants coupables de contacts sexuels inappropriés avec des enfants. Comment les parents peuvent-ils savoir qui, parmi les enseignants, est un prédateur sexuel ? Je ne dis en aucun cas que tous les professeurs sont des prédateurs sexuels, mais il existe un problème au sein de l’industrie de l’éducation. Si le professeur est attiré par les enfants, ces cours explicites ne risquent-ils pas de l’exciter sexuellement ? », souligne le représentant de CLC.
 

En Ontario, quatre agressions sexuelles d’enseignant depuis début 2016

 
Depuis le début de l’année 2016, dans la seule province de l’Ontario, quatre cas d’agressions sexuelles ont été mis au jour. Un professeur masculin est accusé d’attouchements sur une jeune fille ; un autre, âgé de 36 ans, a été arrêté et mis en examen pour 36 cas d’agressions sur des enfants et de fabrication d’images pornographiques. A Toronto, un enseignant masculin de 30 ans a été accusé le 18 février de cinq agressions sexuelles dénoncées par les victimes. A Niagara Falls, le 7 mars, un autre professeur se voit accusé de nombreux délits sexuels à l’égard de ses étudiantes, y compris l’« exploitation sexuelle ».
 
Une étude réalisée en 2004 sous le titre Educator Sexual Misconduct à la demande du Département de l’Education des Etats-Unis révélait que 10 % des élèves des écoles publiques avaient été « la cible d’inconduite sexuelle de la part d’éducateurs au cours de leur scolarité » : cela correspond à des centaines de milliers de victimes. Charol Shakeshaft, auteur de l’étude, estime à 290.000 le nombre d’élèves victimes entre 1991 et 2000.
 

Les enseignants responsables de 100 fois plus d’agressions pédophiles que les prêtres assurent l’« éducation sexuelle »

 
On lui a certes reproché de comptabiliser ensemble le harcèlement sexuel et les passages à l’acte. Mais l’image générale que donne son rapport est fort inquiétante. Mme Shakeshaft estime en tout cas, sur la foi de ses recherches, que « les abus sexuels physiques des élèves dans les écoles publiques (des Etats-Unis) sont probablement 100 fois plus nombreux que ceux commis par des prêtres » catholiques. Elle a pu constater que dans l’immense majorité des cas, les professeurs mis en cause ont pu tranquillement démissionner ou prendre leur retraite (54 %), d’autres ont simplement été déplacés vers un autre district scolaire. Ce n’est que très exceptionnellement (1 % des cas) que les autorités du nouveau district ont été averties.
 
La loi du silence semble fonctionner bien mieux pour les enseignants que pour les clercs… Pourquoi les parents devraient-ils confier leurs enfants à de tels « experts » ? Fonseca pose la question en ajoutant : « Il est temps que les parents posent la question de savoir si vraiment, comme l’annonce l’équipe gauchiste de Wynne, les enfants ne seront pas en sécurité tant que les éducateurs ne leur auront pas parlé de sexe. »
 
La question est d’autant plus brûlante que les cours prescrits dans l’Ontario prévoient une progression effarante : au CP, le cours parle des organes génitaux et du consentement sexuel, dès la 9e, la « théorie du genre » est abordée, en 6e on encourage la masturbation, un an plus tard ce sont les rapports anaux et le plaisir sexuel qui sont à l’ordre du jour. « Imagine-t-on un professeur masculin de 45 ans expliquant à une fillette de 12 ans ce qui peut lui apporter un plaisir sexuel ? », demandait Fonseca lors d’une réunion avec des parents inquiets l’an dernier (la vidéo est ici). Et en 4e, les élèves doivent établir un « plan sexuel personnel et s’y tenir ».
 
Un peu court comme mise en garde contre les pervers…
 

Anne Dolhein