Emeutes : l’échec programmé du vivre-ensemble

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Les émeutes dont la mort d’un jeune délinquant a été l’occasion manifestent l’échec de toutes les politiques d’inclusion et d’intégration menées depuis des décennies en France. Un échec programmé, parce que le vivre-ensemble, lancé sous prétexte de construire une société ouverte et harmonieuse est en fait un moyen révolutionnaire de détruire la société pré-existante, chrétienne, exactement comme l’Union européenne, présentée comme l’instrument nécessaire à bâtir une Europe puissante et pacifique, a servi en fait à détruire les puissances de l’Europe. Pour chacun de ces processus, il y a bien sûr des idiots utiles qui y ont cru. Et des limites à ne pas dépasser sur le terrain pour ne pas mécontenter la maçonnerie, ce qui explique certains détails du processus révolutionnaire.

 

L’échec est le moyen d’une politique

L’histoire de l’Union européenne sert à comprendre ce qui se passe aujourd’hui dans nos banlieues et nos grandes villes parce qu’elle fut le premier machin fabriqué par la révolution mondialiste. Sous couleur de ramener paix, prospérité et liberté en Europe occidentale, elle assura la soumission de celle-ci aux Etats-Unis d’Amérique dans le cadre d’un partage du monde avec l’URSS, à qui échut la partie orientale de l’Europe. Avec à terme la durable dépendance de tous ces pays, désormais marginalisés de l’histoire. Sous prétexte que l’union fait la force, une union forcée fit la faiblesse d’un continent qui avait dominé le monde. Et le plat de lentilles dont on paya d’abord sa régression politique s’est à son tour réduit : l’économie française devançait la japonaise au début des années soixante, en même temps que l’ensemble des ménages en profitait : ce n’est plus le cas. Nous avons été détruits par l’UE.

 

Le vivre-ensemble ne marche pas, c’est à cela qu’il sert

C’est une méthode caractéristique et constante de la Révolution en cours : ce qui prétend construire sert à détruire. C’est vrai aussi pour la langue, avec l’écriture inclusive, qui détruit, à travers la grammaire, la pensée. Et ce n’est pas un hasard si le grand mot de cette opération est « déconstruire », mot hypocrite et intimidant, d’ailleurs absurde et mal formé, mais qui dit bien au fond ce qu’il veut dire : détruire. Donc le vivre-ensemble, qui prétend construire une société ouverte, ne fonctionne pas. C’est même exactement à cela qu’il sert. Tout le monde sait qu’il ne marche pas, il est là pour briser les institutions et cadres mentaux qui lui préexistent, de manière à créer le chaos par lequel on gouverne et produire les ruines sue lesquelles bâtir l’Empire arc-en-ciel.

 

Des émeutes prévues et approuvées

Le bilan des émeutes reste à faire. Combien de voitures, de bâtiments brûlés, combien cela coûte, on le saura vite, à peu près. Mais quelles sont les ruines morales de la société française est plus difficile à évaluer. Les mythes du vivre-ensemble à la française, de la République, de la laïcité, n’auront probablement pas résisté. Le système, à travers ses politiques et ses médias, a tout de suite trouvé une description euphémisante des événements : si le drame d’Annecy ou celui de la petite Lola ne devaient en aucun cas être récupérés, ce n’étaient pas le cas des drames de l’immigration ; la mort de Nahel, elle, doit servir d’exemple politique, c’est bien un drame de la police. Mais le vulgum pecus ne s’y est pas laissé prendre. On a vu trop de pillages gratuits, trop de Français de souche poursuivis, molestés, battus, trop de slogans explicitement haineux peints sur les murs.

 

Leur limite : ne pas toucher aux symboles de la République

Les agressions contre mairies et maires, et notamment l’attaque de la maison du maire de l’Haÿ-les-Roses au camion bélier resteront cependant l’image emblématique de ces émeutes : les jeunes en voulaient à la France, cela passe, mais ils s’en sont pris aussi à ceux qui incarnent l’autorité, jusqu’à les pourchasser chez eux, avec leur famille, et détruire leur maison. Cela, c’était un peu trop. On ne doit pas toucher aux symboles de la République maçonne. Et cela a eu une répercussion sur le terrain. Le ton des médias a changé, l’embrasement des banlieues a fait place à une pacification progressive, les consignes nécessaires avaient été données à la presse, lors de la troisième nuit de violences, alors même que la police attendait une aggravation. La dialectique révolutionnaire, c’est nécessaire, mais il y a des limites pratiques à ne pas dépasser : il ne s’agit pas de laisser croître le pouvoir des banlieues musulmanes, il s’agit d’installer le chaos qui va permettre l’éclosion de l’arc-en-ciel maçon.

 

Ces émeutes ont sonné le glas du vieux monde

Voici comment. Dans les cris et les fureurs des émeutes 2023 sont parties en fumée toutes les illusions des politiques menées depuis les années 80, c’est le mitterrandisme qui flambe sur son bûcher funéraire, et le chiraquisme. Ce sont toutes les ridicules et ruineuses politiques de la ville. Toute l’intégration par le sport. L’interminable discours de l’école inclusive. Sans compter, en matière de sécurité, l’abandon de centaines de quartiers, accompagné d’un pacte avec les dealers pour acheter un semblant de paix publique. Ceux qui, dès la fin des années quatre-vingt, affirmaient que la France n’a pas les moyens de maintenir la paix sur son territoire étant donné ce qu’elle a laissé y croître, avaient raison, les faits l’ont démontré. Le Raid ni le GIGN n’ont vaincu des émeutes de marmousets de quinze ans. Notre société policière fonctionne parfaitement s’il s’agit d’enrégimenter les citoyens, pas du tout s’il faut les protéger : ce n’est pas son but.

 

Edouard Philippe et le grand remplacement programmé

L’ancien Premier ministre Edouard Philippe a parlé voilà un mois, dans une interview qu’il avait donnée pour se placer en vue de la prochaine présidentielle et qui a fait un certain bruit, « d’immigration du fait accompli ». Il a raison, à condition de s’entendre sur les mots. Oui, s’il s’agit du peuple français : comme ses cousins d’Europe, il a été mis devant le fait accompli, sans jamais qu’on lui permette de donner son avis, par voie de referendum ou autrement. Mais non, s’il s’agit des élites. Le grand remplacement n’est ni une théorie pour eux, ni une chose qui leur est imposée, c’est un fait qu’ils ont programmé de longue date. Et ils ont programmé en même temps, car ils connaissent le B-A-ba de la psycho-sociologie et l’ingénierie sociale, l’échec du vivre-ensemble.

 

Programmé par les élites, quoi qu’il en coûte !

Dès 1991, Valéry Giscard d’Estaing, ancien président de la République française, constatait que, par une mutation caractéristique, « l’immigration » en France était devenue une « invasion ». Un phénomène que deux personnalités éminentes de la Révolution mondialiste ont considéré comme moralement justifié et politiquement nécessaire. D’un côté, en 1997, le secrétaire général de l’OTAN Wesley Clarke affirmait qu’il n’y avait plus de place pour les nations « homogènes », et un peu plus tard Peter Sutherland, commissaire européen, ponte de l’OMC et de Goldman Sachs, conseiller du pape François, décrétait fini le temps des nations souveraines. Puis Josep Borell, ancien ministre des Affaires étrangères d’Espagne, vice-président de la Commission européenne, estimait que le remplacement de ses populations vieillissantes par des jeunes venus du Sud constituait un « sang neuf » nécessaire à l’Europe. Même si cela causait des difficultés : la chancelière allemande Angela Merkel reconnut que « le multi-kulti ne marche pas », mais ne changea pas pour cela de politique. Qu’on juge la chose bonne ou mauvaise, Nicolas Sarkozy, président de la République, s’adressant aux élèves de l’X, assurait qu’elle se ferait « qu’on le veuille ou non ».

 

Vers un vivre-ensemble impérial à l’anglo-saxonne

Le destin du peuple français a donc été tracé quoi qu’il en coûte par ses élites, et les difficultés liées à l’invasion bien entendues prévues. Le vivre-ensemble républicain va faire place après son échec programmé à une cohabitation impériale à l’anglo-saxonne. Le but n’est pas, comme certains le craignent, l’islamisation de la France, mais la société ouverte arc-en-ciel. Les violences de l’immigration et les excès de l’islam auront servi à deux choses : liquider ce qui subsistait de société chrétienne traditionnelle et servir de repoussoir pour l’humanisme maçon. Ainsi, malgré les plaies et les irritations laissées par l’échec du vivre ensemble, la société future sera-t-elle acceptée avec soulagement.

 

Les émeutes : une marche des fiertés des banlieues

Maintenant vont cohabiter sur le sol de ce qui s’appela la France tout un arc-en-ciel de communautés incompatibles, hostiles, tenues par un pouvoir policier de ne pas s’offenser les unes les autres, dans le respect d’un minimum religieux commun, respect de la déesse Terre, respect des différences, respect des règles de la révolution. Chacun aura droit à la célébration rituelle de ses « fiertés » communautaires. Les LGBTQIA + viennent ainsi d’avoir leur mois des fiertés. A l’opposé, emmenés et comme sanctifiés par une mère de Nahel survoltée, portant le flambeau de la révolte, les jeunes de toute la France se sont insurgés. Leurs émeutes ont été tenues pour légitimes, par les médias et par le président de la république lui-même, bien qu’il en déplorât les excès. Le vivre-ensemble à la française est mort, mais dans la joie de la libération qui préfigure ce que sera notre future société. Les jeunes rebelles sont parfaitement pris en compte par la révolution arc-en-ciel. Les émeutes auront été la marche inaugurale des fiertés de banlieue.

 

Pauline Mille