C’est une maladie qui affecte l’utérus – l’endomètre est le tissu qui en tapisse les parois et qui, dans le cadre de cette maladie, s’installe ailleurs en causant de fortes douleurs – mais il ne faut pas la qualifier de maladie gynécologique : l’endométriose, qu’on se le dise, affecte les hommes ! Ainsi évolue la « ridicule » affaire de la nomination d’un homme trans et militant travailliste, Steph Richards, au poste de directeur exécutif d’une association d’aide aux victimes de la maladie, Endometriosis South Coast : la fondatrice de ladite, Jodie Hughes, cheveux coupés à la garçonne, a même soutenu lors de la vénérable émission « Woman’s Hour » de la BBC que c’est sans doute parce qu’on y a vu un « trouble gynécologique » que la recherche à son sujet n’a guère avancé.
La maladie affecte 1,5 millions de femmes au Royaume-Uni, selon l’association Endometriosis UK, qui ose parler de « deuxième affection gynécologique la plus fréquente » dans le pays.
Souffrir d’une maladie de l’utérus sans utérus ?
Jodie Hughes, elle, a soutenu qu’il n’est pas nécessaire « d’être né avec un utérus pour en pâtir », ajoutant qu’il ne s’agit pas d’un « trouble du système reproductif » – alors même que la maladie est souvent cause d’infertilité. Tout ça parce qu’on a répertorié 29 hommes – des vrais – souffrant d’un syndrome inflammatoire quelque peu analogue. La raison et la logique ne seraient-elle plus un apanage féminin ?
Question sans objet puisque c’est Steph Richards qui, interrogé lors de la même émission, a donné ce chiffre, avant de déplorer le fait que « 5.500 hommes trans » souffrent actuellement d’endométriose : « Ils doivent se sentir exclus, tout comme les non-binaires »… C’est tout de même ballot : ces personnes ont eu beau « changer de sexe », elles ont toujours des misères de femmes !
L’endométriose pour tous ? Ce ne serait pas un cadeau
Helen Joyce, responsable de l’association « Sex Matters », a réagi pour sa part : « Il est donc évident qu’il s’agit d’une maladie reproductive féminine ; il est absurde et offensant pour les nombreuses femmes qui souffrent de cette maladie débilitante de dire le contraire. Oui, les femmes qui s’identifient comme des hommes ou non-binaires peuvent être atteintes de la maladie – la façon dont vous vous identifiez ne change évidemment pas votre biologie. Et, oui, il existe une poignée de cas dans la littérature où des hommes biologiques souffrent de quelque chose de similaire, mais il s’agit d’exceptions rarissimes. »
On attend maintenant le bannissement des gynécologues.