En prison pour la troisième fois, Enoch Burke refuse de se plier au lobby transgenre

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Il était sorti à la fin juin du centre pénitentiaire de Mountjoy, à Dublin, où il avait déjà passé plus de 400 jours. Le jeune professeur d’allemand et d’histoire y est reparti ce lundi 2 septembre, après une brève comparution au tribunal. Le motif : il est retourné dans l’enceinte de l’école où il enseignait auparavant, malgré l’ordonnance judiciaire express qui le lui interdisait. Ce qui est vrai. Seulement, le chrétien Enoch Burke estime que son devoir et son droit sont toujours d’y enseigner. Il s’est en effet retrouvé suspendu par la direction en août 2022, parce qu’il avait refusé de rentrer dans le jeu de changement de pronom pour un élève dit « transgenre ».

« Ça ne devrait pas exister », a tweeté le célèbre psychologue Jordan Peterson qui a eu de semblables démêlés en tant que professeur à l’université de Toronto. Enoch Burke est une victime, mais une victime courageuse qui entend ne pas se plier à la tyrannie woke, quitte à faire de la prison. Seulement, le crime de lèse-transgenrisme se paye à un prix de plus en plus en fort.

 

« Trahir ses convictions religieuses en adoptant l’idéologie transgenre » : non

Devant les nombreuses publications sur les réseaux sociaux montrant Enoch Burke à l’arrière du fourgon de police, justifiant d’une voix calme et ferme la raison de son geste, la presse mainstream s’est escrimée à dénoncer une fake news : « Non, cet enseignant n’a pas été arrêté parce qu’il a mal nommé un élève transgenre », a titré le très gauchiste 20 Minutes.

Non… mais en fait si !

Très exactement, le juge l’a incarcéré pour outrage au tribunal après que le professeur d’histoire et d’allemand a refusé de répondre par « oui » ou par « non » lorsqu’on lui a demandé s’il avait l’intention de revenir à l’école de Westmeath. De fait, le tribunal n’a jamais statué sur la légitimité de la direction de l’école à le mettre dehors en raison de son refus d’utiliser le pronom adéquat en disant « il » à une jeune fille ou « elle » à un jeune homme… Il a juste avalisé le fait que l’enseignant devait respecter son éviction et ne plus approcher de l’établissement.

Même l’école n’a jamais reconnu qu’il avait été suspendu pour ce motif précis ! Il a été déclaré que le professeur perturbait les activités quotidiennes ainsi que les tâches accomplies par les enseignants et le personnel de l’école. Le juge Owens avait parlé, l’année dernière, d’une « conduite nuisible et perturbatrice ».

Mais c’est un tour de passe-passe. Car Enoch Burke a bel et bien été ostracisé pour cette raison et il est incarcéré pour la troisième fois pour justifier cette décision de la direction. Une décision qui n’a même pas lieu d’être, qui plus est, juridiquement : l’enseignant a déclaré à Sky News que l’ordonnance rendue par le juge Owens était « gravement viciée et inconstitutionnelle », que la procédure d’appel concernant son licenciement n’était pas terminée et que donc son renvoi n’était pas valide. D’ailleurs, il est toujours payé !

 

« C’est une parodie de justice », affirme Enoch Burke

Celui qui se dit protestant évangélique a de nouveau accusé le tribunal : « Ce tribunal me prive tout simplement de mes convictions religieuses et de mon droit à ces convictions. Je suis chrétien. J’ai des convictions chrétiennes. Ma croyance est que Dieu a créé l’homme et la femme. » Il a cité des passages de la Bible, notamment la Genèse et l’Evangile de saint Matthieu, et a affirmé que les enseignants irlandais recevaient « l’ordre d’imposer le transgenrisme à leurs élèves ».

Selon The Irish Times, il a déclaré qu’il s’agissait d’une « idéologie infernale » qui conduit les enfants à prendre des bloqueurs de puberté et à être « marqués à vie », et les mène « sur la voie du suicide, des mutilations, des regrets et de la rupture des relations avec leurs parents » : « On m’a ordonné de faire avaler ce poison aux jeunes dont je m’occupais. »

« Vous répondrez devant Dieu de m’avoir emprisonné en raison de mes convictions religieuses », a-t-il lancé au juge en partant. Notons que ce juge, Barry O’Donnell, a gagné près de 400.000 euros entre 2016 et 2018 en représentant, en tant qu’avocat, TUSLA, l’agence de « protection de l’enfance » de l’Etat irlandais, « une organisation saturée d’idéologie LGBT, qui a récemment exhorté son personnel à se renseigner sur les travestis et les artistes drag, et a fait de l’acceptation de l’idéologie LGBT et transgenre une condition pour accueillir des enfants », lit-on sur le profil X de l’enseignant.

A chaque fois, le schéma s’est répété. Dès septembre 2022, Enoch Burke avait été emprisonné pour outrage au tribunal. Libéré après trois mois, il était de nouveau emprisonné en septembre 2023 après s’être présenté à plusieurs reprises à l’école. Un juge de la Haute Cour l’a libéré en juin dernier, en l’avertissant que l’injonction restait en vigueur. Mais le 22 août, le professeur est retourné à son école pour la pré-rentrée…

 

Un lion parmi les loups ? La prison est un combat

L’affaire est très médiatisée en Irlande, divisant l’opinion entre ceux qui estiment que la liberté religieuse de Burke, garantie par la Constitution, est opprimée… et les autres. L’enseignant est devenu un symbole de résistance, une icône anti-woke qui tente de préserver le bon sens dans les écoles face à l’idéologie radicale du genre.

C’est sûrement le plus bel enseignement qu’il ait jamais donné à ses élèves. Et pourtant, ce n’est pas de gaieté de cœur : « Je déteste la prison, c’est un endroit terrible. Vous perdez votre liberté, vous êtes derrière une porte pendant 18 heures par jour, dans le meilleur des cas. C’est une vie très difficile pour ceux qui sont à l’intérieur », a -t-il déclaré à Sky News.

Enoch Burke a la ténacité d’« un lion », écrivait Selwyn Duke de The New American : « [Il] s’engage dans la longue tradition de la désobéissance civile. » His, her… une voyelle qui change, et le monde changerait ? N’en déplaise au lobby LGBT, rien ne change, y compris le sexe, et la nature se retourne toujours contre celui ou celle qui la force. »

Et d’avertir : « Aujourd’hui, le bien est appelé le mal, et le mal, le bien. Ceux qu’on appelait autrefois à juste titre les radicaux sont désormais aux commandes, et les chrétiens fervents sont souvent condamnés comme étant les radicaux. Mais comme l’auteur Edgar J. Mohn l’a sagement noté, “un mensonge a de la vitesse, mais la vérité a de l’endurance”. Les démolisseurs du sexe sont aujourd’hui les “bons” – mais l’histoire ne les approuvera pas. Ils finiront par perdre pour une raison simple : ils ont tort. »

 

Clémentine Jallais