Canada : Peterson dénonce l’orgueil incommensurable du mouvement LGBT et surtout transgenre

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Le mois de la Fierté a été lancé depuis quelques jours et, déjà, on sature… Jordan Peterson aussi. D’autant plus qu’au Canada, la vitesse est supérieure en termes de soutien médiatique et politique au mouvement LGBT. Le psychologue, devenu célèbre pour avoir remis en question une loi canadienne exigeant le strict respect des pronoms de genre, a livré sur Fox News Digital une analyse pertinente et justifiée, mue par le bon et vrai sens. Le Premier ministre Justin Trudeau répète en boucle depuis le 1er juin que « chacun est libre d’être qui il est, et d’aimer qui il aime ». Mais, non, il ne s’agit pas d’une célébration de l’amour, a fait remarquer Peterson, c’est une « célébration du sexe hédoniste égocentrique et sans engagement ».

On a le sentiment que plus les preuves s’accumulent sur la folie de cette promotion-provocation qui détruit l’innocence de nos enfants et en vient à toucher leur intégrité physique, en les mutilant, via le mouvement transgenre, plus la bataille fait rage, plus elle devient violente, haineuse, « sanglante » selon le mot employé par Peterson. Y compris dans les écoles où les parents doivent faire face à l’intrusion des responsables dans leurs propres familles.

 

La sexualité ? Une « foutue affaire privée »

Déjà, comme l’a dit Jordan Peterson sur X, ce n’est plus un défilé, ce n’est plus une journée, ce n’est plus une semaine, ce n’est plus un mois… Justin Trudeau a parlé carrément de « saison » ! La « #PrideSeason » ! Et on se doute bien que la saison en question, ce n’est pas limité en termes de durée, c’est l’air du temps, c’est l’ère woke. « Parce que les narcissiques égocentriques n’ont pas de limites », écrit le psychologue.

Imposer, contraindre, forcer, en dépit de toutes les barrières et de toutes les libertés. « Pride » : les mots veulent dire ce qu’ils veulent dire, et le terme « pride » a été choisi délibérément. La traduction littérale du mot est « orgueil », et c’est bien ce que désigne le terme « fierté » employé au sujet des LGBT.

« Il faut faire très attention au nom qu’on donne aux choses, et la “fierté” n’est pas une vertu », a déclaré Peterson : « A peu près tout cela est un mensonge, et c’est un mensonge dangereux, et c’est un mensonge avec de vrais monstres qui se promènent sur les bords. (…) La fierté signifie quelque chose comme un refus obstiné de changer lorsque les preuves d’erreur s’accumulent, et ce n’est pas une bonne chose. »

Et puis la sexualité est « une foutue affaire privée », dit-il, expliquant qu’on a affaire, là, à un vrai « narcissisme sexuel » qui semble fonder, concentrer toute l’identité de la personne. Et « les identités fondées sur quelque chose d’aussi étroit que le désir sexuel, disons, ne sont pas du tout des identités. Ce sont des déclarations de soumission à un caprice instinctif ».

 

Pride LGBT 2024

Ne se posent-ils pas une seconde le pourquoi des limites à ne pas franchir, ne serait-ce que par simple bon sens ou un quelconque sentiment de prudence ? Car « c’est aux confins les plus reculés de l’absence de limites que vivent les vrais monstres », nous dit Peterson…

Il rappelle à juste titre le concept de la clôture, imaginé par G.K Chesterton, dans son livre La Chose, Pourquoi je suis catholique, publié en 1929 : « Imaginons certaines institutions ou certaines lois ; disons, pour faire simple, qu’il y a une clôture ou une barrière en travers d’une route. Le réformateur de type moderne s’en approche gaiement et dit : “Je n’en vois pas l’utilité : débarrassons-nous-en.” A quoi le réformateur de type intelligent répondra sagement : “Si vous n’en voyez pas l’utilité, je ne vous laisserai certainement pas vous en débarrasser. Allez-vous-en et réfléchissez. Puis, quand vous pourrez revenir et me dire que vous en comprenez l’usage, alors peut-être vous autoriserai-je à la détruire.” »

Précisément, « le mouvement de la Fierté a démoli beaucoup de barrières, et il y a aujourd’hui beaucoup de monstres qui sortent pour jouer », tout particulièrement au sein du destructeur mouvement transgenre, affirme Peterson. « C’est pourquoi nous assistons à cette boucherie dans la communauté médicale, encouragée par des alliés idiots et motivée par la cupidité », à ce scandale immense soutenu et encouragé par le gouvernement Trudeau qui plus est, accuse-t-il.

 

« Les bouchers et les menteurs transgenres » Peterson

Selon Peterson, l’agenda LGBT atteint un point de saturation dans la société. Est-ce vrai ? La lutte se faisant de plus en plus ouverte, les esprits se réveillent. Le chef du Parti populaire du Canada, Maxime Bernier, a exprimé publiquement son mécontentement : « Nous n’avons pas besoin de nous faire opposer ces absurdités pendant toute une saison. Assez ! » Pour ce « cirque de la fierté », « il ne s’agit plus de défendre les droits de qui que ce soit », mais « de légitimer une idéologie radicale de genre, de normaliser les comportements obscènes dans les communautés ».

Mais c’est le seul politique à oser élever la voix, contre ce raz-de-marée dans lequel le gouvernement a accordé 100 millions de dollars de financement sur cinq ans aux initiatives homosexuelles et transgenres, via le Plan d’action fédéral 2SLGBTQI+. Les conservateurs canadiens restent cois. Quant au milieu médical, même l’Académie américaine de pédiatrie (AAP) a exprimé, sur son site web, son soutien aux « soins » d’affirmation de genre…

A l’école en revanche, l’opposition monte. En Ontario, les parents sont nombreux à garder leurs enfants à la maison pour protester contre les écoles qui brandissent le drapeau de la « fierté », en ce début du mois de juin. Il faut dire que cet endoctrinement n’est que le haut de l’iceberg, car dans les faits, bien souvent, des écoles « assurent la transition » des enfants sans le consentement ou la connaissance des parents.

 

La vie privée des enfants mineurs concerne désormais l’Etat, au Canada ?

Dans un incroyable rapport publié le 30 avril par le National Post, le journal raconte comment, un jour, les parents d’une fille de 14 ans, prénommée Claire, ont lu dans le bulletin scolaire de leur enfant : « Carl se débrouille vraiment bien. » Ils témoignent : « Carl ? Mais qui était Carl ? Il ne s’agissait pas d’une erreur d’identité. Comme Claire avait dit à un enseignant qu’elle se sentait garçon, l’éducatrice avait établi que notre enfant serait appelée par un nouveau nom à l’école sans que nous le sachions. »

Et ces histoires sont récurrentes. Sans compter que même une fois découvert le pot aux roses, les parents ont peur de monter au créneau, craignant la dénonciation et l’intervention de services sociaux comme la Société d’aide à l’enfance (SAE) qui peut alors enquêter sur eux pour « abus ». Certaines provinces ont légiféré pour que les parents aient au moins connaissance du « désir » de leur enfant. Mais, bien que 78 % des Canadiens soutiennent cette décision (ça reste hallucinant que 22 % ne soient pas d’accord !), il se trouve toujours des associations LBGT pour attaquer en justice, comme au Nouveau-Brunswick, ce mois-ci.

Quelles sont les limites de l’establishment progressiste ? Ah oui… Aucune.

 

Clémentine Jallais