Elisabeth T, qui enseigne à Vienne, en Autriche, a 35 ans de métier et n’est plus qu’à un an de la retraite, a été licenciée sans préavis par la Direction de l’éducation viennoise pour avoir refusé d’utiliser le nouveau système de vérification numérique ID Austria, désormais nécessaire pour accéder à la plateforme permettant de saisir les notes des élèves.
Le système ID Austria conserve un certain nombre de données personnelles : le nom, la date de naissance, la nationalité, le numéro de téléphone, l’adresse officielle et l’historique des activités sur 6 mois.
L’enseignante a écrit dans une lettre ouverte cosignée par d’autres professeurs : « Jusqu’à présent, il suffisait aux enseignants de se présenter au travail et d’enseigner avec les ressources disponibles. Aujourd’hui, il faut soudainement une pièce d’identité. »
Mais Elisabeth T. entend se battre en justice contre ce licenciement. Face à elle, le ministère de l’Education a déclaré que « l’immense majorité de la population accorde une confiance bien plus grande aux systèmes officiels ».