Sans que leurs parents en aient été avertis, la directrice de l’Agence de protection de l’environnement des Etats-Unis – la fameuse EPA – a fait irruption dans de nombreuses écoles publiques par écran interposé pour encourager les élèves à « faire partie de la solution » aux problèmes du climat. Un endoctrinement qui ne se cache pas : Gina McCarthey a multiplié les avertissements alarmistes sur le réchauffement climatique avant d’encourager les jeunes à venir travailler pour l’EPA s’ils sont « doués en maths », afin de « calculer l’empreinte carbone » des Américains. Et elle leur a délivré un message très clair : il leur faut transmettre cette foi « verte » à leurs parents, au besoin en les « harcelant » de remarques et de recommandations – en leur rappelant les dix commandements de la religion verte.
Cela fait partie de l’effort de conditionnement médiatique et politique visant à faire accepter une multitude de mesures impopulaires et d’abandons de souveraineté que les Américains semblent peu enclins à favoriser en tant qu’individus – ne vient-on pas d’apprendre que la majorité d’entre eux ne sont pas inquiets ou seulement modérément inquiets en raison du « réchauffement », auquel nombre d’entre eux ne croient même pas ? Selon une enquête Pew remontant à l’an dernier, ils ne seraient que 40 % à ajouter foi à ces menaces.
L’EPA intervient des écoles des Etats-Unis pour endoctriner les enfants sur le climat
Le « live-chat » avec des élèves d’écoles de l’ensemble des Etats-Unis a eu lieu le 27 octobre dernier, sans que les médias ne l’évoquent malgré sa dimension nationale. La discussion menée par Gina McCarthey visait à « célébrer le mois de sensibilisation à l’Energie nationale » et l’« Energy Star Day » de l’EPA. L’objectif : inciter les élèves à signer l’« Energy Star Pledge »– une sorte de promesse scoute, mais pour servir la Terre et ne plus émettre de carbone…
Comme ces engagements comprennent des promesses d’acheter des produits certifiés Energy Star (comme des guirlandes de Noël économes) on peut dire que l’opération ne sera pas perdue pour tout le monde. Remplacer des dizaines d’ampoules, rééquiper sa maison en produits informatiques, en téléviseurs et autres « home cinémas », sans compter tout l’électroménager, produirait des montagnes de déchets si tout cela était suivi d’effet.
Une étude indépendante qui avait consisté à faire certifier de faux produits par l’organisme Energy Star de l’EPA a permis d’obtenir le label pour un réveil fonctionnant au gaz, « pratique à emporter en voyage » (il avait la taille d’un petit générateur), ou encore pour un « nettoyeur d’air ambiant équipé d’un plumeau à épousseter et de papier tue-mouches »…
Les élèves des écoles invités à « harceler » leurs parents par l’Agence de protection de l’environnement
Que l’on recommande aux gamins de prendre un vélo et de bouger plutôt que de se faire systématiquement conduire – comme l’a fait Gina McCarthey – n’a en soi rien de répréhensible ; là où le bât blesse, c’est quand cela est fait au nom d’objectifs politiques et sur la foi d’une pseudo science qui ne tolère pas la contradiction.
Et c’est encore plus contestable lorsqu’une agence de protection de l’environnement érige les jeunes en juges et « éducateurs » de leurs propres parents, les invitant à traquer les gaspillages d’énergie, à proposer des achats « verts », et plus généralement à les obliger à croire un ensemble d’idées non vérifiées par les faits.
Les élèves ont également été incités au cours de la discussion à entreprendre des actions au sein de leurs écoles, à y traquer les « inefficacités » et à faire des suggestions au directeur : installer des panneaux solaires, de l’isolation… sacrifier à la déesse Terre, en somme.