Une nouvelle étude intitulée « By the Numbers: ISIS Cases in the United States », conduite par le Centre National de Sécurité de la faculté de droit de Fordham, avait pour but de concevoir de nouvelles manières d’identifier les recrues de l’Etat islamique et leur comportement avant de passer à l’action.
56 personnes accusées d’avoir des liens avec l’Etat islamique ont donc été suivies entre le 1er mars 2014 et le 22 juin 2015, ainsi que 3 autres suspects tués pendant l’étude.
Le profil type du djihadiste qui est ressorti est étonnant : il s’agit d’un citoyen américain de 26 ans, très investi sur les réseaux sociaux mais dont il est impossible de déterminer la race : selon l’étude, les recrues de l’Etat islamique proviennent de toutes races confondues et pour un tiers ces djihadistes se sont récemment convertis à l’islam.
Impossible d’inclure une race particulière dans le profil type du djihadiste de l’Etat islamique
Difficile de connaître le nombre d’Américains partis combattre aux côtés de l’Etat islamique, même s’il est nettement moindre que le nombre d’européens ou même de Français.
59 personnes représentent probablement un ratio important du nombre de ressortissants Américains partis combattre avec l’organisation terroriste tandis que les « européens » présents en Irak et en Syrie se comptent par milliers… Mais il est impossible également de savoir si l’étude est exhaustive.
L’année dernière, les autorités françaises ont affirmé que la majorité des Français partis auprès de l’Etat islamique étaient des Français de souche. En réalité, les chiffres étaient biaisés : cette affirmation avait été faite à partir d’une étude portant sur les cas de djihadistes signalés au numéro vert de l’Etat.
150 familles avaient appelé pour dénoncer un proche, sur les milliers de jeunes partis en Irak. La conclusion à tirer était donc différente : si la majorité des djihadistes signalés à l’Etat par les familles étaient des Français de souche, ceci ne signifie nullement qu’ils formaient la majorité des combattants « français ». Il est probable que les familles de Français de souche composent plus facilement le numéro vert pour signaler le départ d’un proche.
Des djihadistes difficiles à identifier, prétexte idéal à la mise en place d’une surveillance généralisée
Mais peu importe, la nouvelle qui est relayée par les médias français hier et américains aujourd’hui, est la suivante : il est impossible de dresser un portrait racial type du djihadiste.
Aux Etats-Unis, la majorité des personnes suivies n’a aucune ascendance moyen-orientale et le nombre de personnes suivies est sans doute nettement plus représentatif.
« Les accusés sont divers et il est difficile de dresser leur portrait, racialement et ethniquement » affirme l’étude. « Ils appartiennent à un large échantillon de groupes ethniques, y compris Africain, Afro-américain, Caucasien, Asiatique, Europe de l’Est et Asie du sud. Peu ont d’ascendance au Moyen-Orient ».
Des profils difficiles à établir donc, selon cette étude, et le prétexte idéal pour la mise en place d’une surveillance généralisée et d’une entente mondiale de lutte contre le terrorisme. Du pain béni pour les mondialistes.