Hier, l’Etat Islamique a publié une lettre qu’il a attribuée à son « calife », Abou Bakr al-Baghdadi, dans laquelle ce dernier explique que ses subordonnés ne font que leur devoir de musulman en menant le djihad contre les « koufar », les infidèles.
Celui que les médias avaient annoncé sérieusement blessé ou mort la semaine dernière révèle également une haine obsessionnelle contre les juifs qu’il accuse de « piller » les économies musulmanes et d’installer des dictateurs corrompus pour diriger les terres musulmanes.
L’Etat islamique rêve de conquérir Rome
Après avoir félicité ses combattants et châtié la coalition américaine, il affirme que l’Etat Islamique ne s’arrêtera jamais de combattre « les juifs, les croisés, les athées et les apostats », rappelant qu’il s’agit du devoir de tout musulman de le faire, jusqu’à ce que Rome soit conquise.
Son message est clair, il s’agit d’unir les forces de tous les musulmans du monde pour lutter contre l’infidèle, celui qui n’embrasse pas la foi musulmane afin de « se rapprocher d’Allah ».
Un véritable choc de civilisation, dont le but est la domination islamique : une conquête qui résulte d’un repli identitaire sur l’islam, réponse à la mondialisation rampante qui se cache derrière la « démocratie » ou les « droits de l’Homme ». La stratégie définie par Samuel Huntington, du très mondialiste CFR (Council on Foreign Relations) dans son ouvrage intitulé précisément The Clash of Civilization est suivie à la lettre par des extrémistes musulmans inconscients de l’instrumentalisation dont ils sont l’objet.