Etats-Unis : un élu républicain propose d’abolir l’impôt sur le revenu

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L’élection de Donald Trump à la tête des Etats-Unis a permis la publication d’une salve de décrets présidentiels, mais le vent qui souffle de plus en plus fort contre l’étatisme, le mondialisme et le wokisme se manifeste également chez le législateur américain. La Chambre des représentants vient ainsi d’être saisie d’un texte visant à abolir plusieurs taxes et impôts, dont l’impôt sur le revenu fédéral, et à démanteler l’Internal Revenue Service, l’agence fédérale chargée de collecter ces fonds et de faire respecter les lois fiscales relatives au budget fédéral des USA. On entend déjà les cris d’orfraie : comment, veut-on assécher ainsi une source de revenus primordiale pour l’Etat – certains diront même « le bien commun » – et qui plus est, outil de justice sociale ? L’impôt sur le revenu n’est-il pas beaucoup plus juste que d’autres formes d’imposition, comme la TVA par exemple ? Mais la proposition « H.R. 25 » du représentant républicain de la Géorgie, Earl L. « Buddy » Carter mérite mieux que cela. C’est un véritable coup dans la fourmilière du totalitarisme servi par la ponction des richesses des particuliers et des familles : reste à voir si elle est capable de prospérer en emportant l’adhésion des représentants et des sénateurs. Son adoption marquerait une victoire formidable contre l’hypertrophie de l’Etat et pour la liberté des citoyens. Voyons comment.

Le poids des prélèvements obligatoires aux Etats-Unis atteint aujourd’hui 24,5 % du PIB ; c’est nettement moins que dans l’UE (40 %) où la France plafonne, d’ailleurs, championne du monde des 38 pays les plus développés, à 46,1 %, ce qui veut dire concrètement que les pouvoirs publics y ponctionnent près de la moitié des richesses produites dans le pays.

 

Abolir l’impôt sur le revenu : une condition des libertés

Aux Etats-Unis, c’est un peu moins du quart, mais il s’agit donc, d’après H.R. 25, de déterminer qui doit supporter le gros d’un effort que par ailleurs l’administration Trump cherche à alléger drastiquement en réduisant les dépenses de l’Etat : c’est tout le travail du Département de l’efficacité gouvernementale (DOGE) confié à Elon Musk. La conjonction des deux projets offre une fenêtre de réforme remarquable.

Si le détail de la proposition de Buddy Carter n’est pas encore public, on en connaît l’objectif affiché : « Promouvoir la liberté, la justice et les opportunités économiques », en mettant en place « une taxe nationale sur les ventes à faire administrer prioritairement par les Etats ». A titre d’exemple, en France la TVA représente quelque 37 % des revenus de l’Etat, contre 17 % pour l’impôt sur le revenu. A l’inverse, la part des taxes sur les ventes est moindre aux Etats-Unis et ne concerne que les Etats qui en fixent le poids ; les impôts sur les personnes, dont l’impôt sur le revenu, forment la plus grosse part des prélèvements fédéraux.

Mais à quoi sert l’impôt ? C’est la première question à poser. Outre le financement des fonctions régaliennes comme la défense, la police, la justice, il est aujourd’hui utilisé pour divers « services publics » (santé, éducation, transports… et toute la pléthore d’activités que l’Etat prend à sa charge, moins aux Etats-Unis, deux fois plus en France) qui permettent ni plus ni moins qu’une confiscation totalitaire des libertés.

 

Un vent de liberté aux Etats-Unis

A ceux qui s’en plaignent, il est volontiers répondu : « Les impôts vous permettent de bénéficier de prestations » – en matière d’éducation, de santé, de culture, que sais-je encore… Mais quelle éducation ? Vouloir échapper à la faillite de l’Education nationale, à son incapacité à transmettre les savoirs les plus élémentaires, à son endoctrinement, à son incitation à la débauche à travers l’« éducation » sexuelle, c’est se voir condamné à payer deux fois : l’impôt et la scolarité d’une école libre. Mais quelle santé ? Celle qui impose des « parcours de soins », des protocoles obligatoires, le remboursement de l’avortement et demain de l’euthanasie, la folie covidienne… Avec l’impôt, l’Etat taille à volonté dans les libertés, en même temps qu’il soumet les individus et les familles : c’est lui qui choisit, lui qui impose, lui qui se rend indispensable à une population qu’il appauvrit. Car tel est l’effet, et donc l’objet d’une telle fiscalité.

La taxe sur les ventes est la même pour tous ; l’impôt sur le revenu progressif (et même fortement progressif, comme le veut le 2e point du Manifeste du Parti communiste signé par Marx et Engels et aujourd’hui largement appliqué dans les pays prétendument libéraux) vise prioritairement les riches, rendant de plus en plus difficile l’enrichissement personnel et par là la possibilité d’entreprendre, de protéger sa liberté face à un Etat qui utilise son pouvoir pour le mal ; de créer des médias, des écoles, des systèmes de soins ; de protéger les pauvres, même, contre la captation de leurs libertés.

 

L’impôt progressif sur le revenu, un outil du communisme

L’impôt sur le revenu, spécialement quand il est progressif, veut « redistribuer » la richesse, de force, mais distribue avant tout la pauvreté et la dépendance à l’égard de l’Etat, comme l’a montré l’histoire de l’URSS. Si à la faveur de l’administration Trump il venait à sauter aux Etats-Unis, ce serait une vraie… révolution ? Non, une contre-révolution, une manière d’inverser un système qui a permis de confisquer les droits des personnes et des familles, mais aussi – par le jeu des politiques d’immigration et de la déformation des esprits et des intelligences par l’école, les médias, la propagande publique par exemple – celle de leur foi et de leur identité.

Il est grand temps de rendre à chacun ce qui lui est dû.

 

Jeanne Smits