C’est l’ancien président du Comité de la justice internationale et de la paix de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis – et aujourd’hui, un triste porte-drapeau écologiste. Mgr Richard Pates a été missionné pour soutenir une pétition devant la Conférence des évêques, une « Déclaration catholique » sur le climat que d’aucuns voudraient voir signée par la Conférence toute entière – Trump, qui sait, pourrait changer d’avis à propos de l’Accord de Paris. Une pétition dont les accents « très développement durable » sont du même métal que ceux de la déclaration climatiste du réseau « We Are Still In », largement associé à des factions de gauche (caviar).
Trompé ou partisan, Mgr Richard Pates rendrait un organe officiel de l’Église malheureux complice d’objectifs ultra mondialistes…
La Déclaration sur le climat catholique des États-Unis : « dans l’esprit du troisième anniversaire de Laudato si ».
Évêque de Des Moines (Iowa) depuis 2008, Mgr Richard Pates n’a pas marqué par des opinions particulièrement gauchistes. Il avait su s’opposer, dans son diocèse, en 2010, à l’établissement d’un spécialiste des avortements tardifs, Leroy Carhart, et a été, en son temps, l’un des évêques américains qui avaient marqué leur ferme opposition à l’ObamaCare.
Néanmoins, pour sa mission menée à la tête du Comité international de justice qu’il a quitté en fin d’année dernière, il a quand même reçu le prix humanitaire Robert D. Ray Iowa SHARES 2017 décerné par le World Food Prize, prix international largement sponsorisé par des fondations telles que celles de Rockefeller ou de Bill et Melinda Gates. Ce dernier poste l’aura peut-être amené à d’autre mises en perspective…
Quoi qu’il en soit, mercredi dernier, c’est par une demande déterminée qu’il a enjoint tous les évêques américains à prêter leurs noms, de manière collective et singulière, à une pétition écologiste destinée à renverser la décision du président Donald Trump de sortir de l’Accord controversé sur le climat de Paris : la Déclaration sur le climat des catholiques des États-Unis. Plus précisément, c’est le conseil d’administration du Catholic Climate Covenant, réseau d’éducation et de plaidoyer sur le climat, fondé par en 2006 par la Conférence épiscopale, qui l’en avait prié, « dans l’esprit du troisième anniversaire de Laudato si ».
Mgr Richard Pates, un évêque pour faire céder Trump ?
« Dans son noyau dur, le changement climatique mondial ne concerne ni la théorie économique ni les plates-formes politiques, ni les avantages partisans ou les pressions des groupes d’intérêts, mais l’avenir de la création de Dieu et de la seule famille humaine (…) Le changement climatique est une question morale urgente » dit la pétition.
« En tant que communautés catholiques, organisations et institutions aux États-Unis, nous nous associons aux gouvernements étatiques, tribaux et locaux, ainsi qu’aux entreprises, institutions financières et autres organisations confessionnelles, pour déclarer que nous sommes toujours engagés dans des actions adaptées au climat, objectifs définis dans l’Accord de Paris ».
Mgr Richard Pates a défendu ce texte qui n’est pas un document officiel de l’Église et a enjoint la conférence de le signer, en tant qu’organe. Ce qui, déjà, en a gêné plus d’un.
Objectifs durables des Nations unies : contraception, avortement, genre
Rien que la langue utilisée par la pétition pose des questions, comme l’ont fait remarquer des leaders pro-vie et familiaux. « Égalité des sexes », « autonomisation des femmes »… ces expressions sont expressément connotées. L’objectif n°5 des Accords de Paris veut effectivement « réaliser l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles », mais c’est pour assurer l’accès universel aux droits sexuels et reproductifs, c’est-à-dire à la contraception et à l’avortement (sans compter la promotion des LGBT).
L’idée du « changement climatique » anthropique reste largement contestée… c’est avant tout une occasion de plaider pour le contrôle des populations. Seulement la Bible n’a jamais été pour la « décroissance »…
Mais ça ne gêne pas les auteurs de cette Déclaration dite « catholique » qui utilise une bonne partie de cette rhétorique laïque et maçonnique, accusant aussi « l’activité humaine incontrôlée » et les émissions de gaz à effet de serre, fustigeant « le changement climatique forcé par l’homme » qui se produit dans notre « maison commune ».
« We Are Still In » – les réseaux climatistes de la gauche mondialiste
Surtout, une phrase ressort : « Nous sommes toujours engagés dans des actions pour atteindre les objectifs climatiques définis dans l’Accord de Paris » :« we are still in ». Ces quatre mots sont l’intitulé d’une déclaration lancée en juin 2017, qui promettait aux dirigeants mondiaux que les Américains ne se retireraient pas du pacte mondial. Cette coalition devenue nationale est composée aujourd’hui de quelque 2 700 représentants, largement associés à des factions de gauche, comme le Center for American Progress, financé par George Soros, le gouverneur californien Jerry Brown, gouverneur de l’avortement ou encore Michael Bloomberg, ancien maire de New York (gauche évidemment caviar, puisqu’ils cumulent à eux tous quelque 6,2 billions de dollars).
De fait, le Catholic Climate Covenant, à l’origine de la Déclaration catholique sur le climat, regroupe lui aussi les grandes figures de la gauche catholique américaine, faisant du changement climatique son principal principe non-négociable – on en a connu des meilleurs.
Mgr Richard Pates a appelé à une large action à la réunion anticipée de la Conférence de novembre prochain, se félicitant déjà de la signature, à titre individuel, d’un bon nombre d’évêques – lui-même l’a fait. Chaque mois qui passe, « le défi de la transition énergétique devient plus pressant » a-t-il dit aux évêques… Et de citer le Pape François, dans son discours de samedi, qui a déclaré que la protection de l’environnement et l’aide aux pauvres étaient deux grands besoins du monde.
Comme s’il n’y avait plus rien à part ça.