La proposition vient d’être faite par cinq sénateurs démocrates américains : ils voudraient voir tous les établissements de santé recevant des fonds fédéraux dans le cadre de Medicaid ou Medicare contraints de procurer, gratuitement en cas de besoin, la « pilule du lendemain » aux « survivantes de viol » et victimes d’inceste. L’obligation s’étendrait à la fourniture d’information sur la « contraception » d’urgence.
Une pilule abortive
Cette information serait également donnée obligatoirement par les services de santé fédéraux aux pharmaciens et à tous les soignants. Qu’elle soit honnête et complète, on peut en douter puisque seuls les pro-vie mettent en avant l’action potentiellement abortive de la pilule du lendemain.
Sous couleur de défendre « les droits des femmes », une telle loi viserait également de manière frontale les établissements de soins catholiques recevant des fonds publics, qui à juste titre refusent ou devraient refuser de délivrer la « contraception » d’urgence.
Il faut bien comprendre aussi que sous prétexte d’agir dans les « cas limites » – qui ne justifient jamais la mise à mort d’un innocent – l’objectif est de franchir un premier pas. Il est symptomatique que la proposition ait reçu le soutien du Planning familial. Sa présidente, Cecile Richards, a souligné que « les décisions autour de la contraception d’urgence, comme toutes les formes de contraception, doivent être prises par la femme avec son médecin, et non par son pharmacien, son patron ou son représentant parlementaire ».