Aux Etats-Unis, Donald Trump nomme un partisan des vols spatiaux commerciaux à la tête de la NASA

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Le président des Etats-Unis Donald Trump a annoncé le 2 septembre qui sera le nouvel administrateur en chef de la NASA : ce sera Jim Bridenstine, membre républicain de la Chambre des représentants. Bridenstine a aussi été pilote dans l’aviation navale et directeur du musée de l’aérospatiale Tulsa Air and Space Museum dans son Etat de l’Oklahoma. Il est partisan de faire appel au secteur privé pour l’exploration spatiale qui a toujours été un programme exclusivement gouvernemental. Pour Bridenstine, si le gouvernement est indispensable pour donner une impulsion de départ, c’est la commercialisation de l’exploration qui permet d’exploiter les premières découvertes. Dans un discours au Lunar Exploration Group en novembre dernier, il a rappelé que c’est ainsi que s’était passée l’exploration des Amériques : les premiers explorateurs étaient envoyés et financés par les gouvernements européens, mais une fois l’existence du Nouveau Monde clairement établie, l’histoire de sa colonisation est devenue une affaire essentiellement privée. De la même manière, il est temps selon lui d’encourager les vols spatiaux commerciaux.
 

Avec la fin du programme de navettes spatiales de la NASA, les États-Unis ont perdu la capacité de mettre des hommes en orbite

 
Pour le nouveau chef de la NASA, la découverte d’importantes réserves d’eau gelée sur la Lune aurait dû transformer immédiatement le programme spatial américain, ce qui n’a pas été le cas. Pour lui, l’époque actuelle rappelle celle où les Soviétiques avaient les premiers lancé leur Spoutnik dans l’espace, ce qui avait donné une impulsion décisive au programme Apollo américain. Le programme spatial américain est en effet aujourd’hui en crise. La navette spatiale, dont les coûts initialement prévus ont été très largement dépassés et qui a été source de pertes humaines, a dû être définitivement abandonnée en 2011, laissant l’Amérique sans capacité propre de mettre des hommes en orbite. Du coup, il faut faire appel à la Russie pour envoyer le personnel américain dans la Station spatiale internationale.
 

Donald Trump veut laisser une large place aux vols spatiaux commerciaux

 
Mais l’administration de Donald Trump a l’intention de changer la situation justement en privatisant largement le secteur spatial et en envoyant à nouveau des astronautes sur la Lune d’ici 2020. Avec la commercialisation de l’espace proche, la NASA pourrait se concentrer sur la recherche dans des domaines encore inexplorés comme l’envoi de vols habités interplanétaires.
 
La nomination de Jim Bridenstine semble donc s’inscrire dans cette optique. Accessoirement, le nouveau chef de la NASA ne croît pas aux allégations d’une partie des scientifiques selon lesquelles l’activité humaine serait actuellement à l’origine d’un réchauffement climatique.
 

Olivier Bault