Le gouvernement fédéral américain oblige ses collectivités locales à financer l’éducation de quelque 3.62 millions d’élèves étrangers. Ce sont pour la plupart des adolescents ne parlant pas un mot d’anglais, selon le site d’information américain Breitbart qui publie un rapport de la Fédération pour la réforme de l’immigration américaine (FAIR). Débordées, les collectivités locales ne peuvent plus faire face à la charge écrasante de leur instruction, alors que le nombre de sans-papiers et d’immigrés ne cesse d’augmenter aux Etats-Unis.
Le gouvernement fédéral compte sur les collectivités locales pour scolariser les clandestins mineurs
« Les districts d’écoles publiques sur l’ensemble du territoire des Etats-Unis subissent les conséquences de l’ordre imposé par le gouvernement fédéral d’instruire des millions de sans-papiers, leurs enfants d’âge scolaire, les réfugiés et les élèves étrangers en situation régulière », affirme le rapport, qui évalue le coût actuel de cette charge à 59,8 milliards de dollars par an pour les écoles publiques ».
Et l’addition ne cesse de s’alourdir. Pour FAIR, des moyens budgétaires destinés à répondre aux besoins des citoyens américains sont ainsi détournés en faveur des étrangers : « Le politiquement correct empêche de soulever le problème, bien que les ressources budgétaires prévues pour les citoyens américains soient redirigées vers les programmes dédiés aux élèves d’origine étrangère, comme l’anglais pour les locuteurs d’autres langues (ESOL) ou l’anglais seconde langue (ESL). »
Financer l’instruction des élèves étrangers à l’école publique représente 60 milliards de dollars par an
Comme le remarquait la chaîne NBC, le niveau scolaire de ces enfants est souvent déplorable : « Certains ne sont pas allés à l’école depuis des années, voire jamais. D’autres ne connaissent pas un mot d’anglais ou d’espagnol et ne parlent que des langues mayas, comme le Q’anjob’al. » Leur remise à niveau oblige les collectivités locales à d’importantes dépenses, qu’elles doivent consentir sous peine d’être poursuivies en justice par le gouvernement fédéral.
L’augmentation des coûts et les compétences limitées des élèves étrangers annoncent un avenir sombre, selon l’association FAIR. Un élève sur dix dans les écoles publiques a une maîtrise limitée de l’anglais, or si le gouvernement fédéral finance 8 % du budget scolaire, il ne paye que 1 % des coûts engendrés par ces élèves-là, le reste étant assumé par les Etats et les collectivités. Par ailleurs, il y a actuellement 3,62 millions d’élèves étrangers en situation irrégulière dans les écoles publiques, qui coûtent chacun 12.128 dollars par an au contribuable. Et les contribuables payent 1,7 milliard de dollars chaque année pour instruire 119.000 mineurs étrangers isolés issus d’Amérique centrale. Ceux-ci n’ont jamais été aussi nombreux à franchir la frontière illégalement, et ce n’est pas près de diminuer.
Le gouvernement des Etats-Unis menace les collectivités locales qui ne participent pas
L’association FAIR a émis une série de recommandations pour alléger le fardeau des collectivités locales et des écoles publiques : sécuriser les frontières, limiter l’immigration à 300.000 entrées annuelles et mettre fin à la pratique des « villes-sanctuaires ».
Par choix, celles-ci refusent de poursuivre leurs habitants en situation irrégulière, protègent les sans-papiers et les encouragent à rester, aux frais de leurs contribuables, en leur distribuant des permis de conduire ou des repas gratuits.
Si les politiques actuelles sont maintenues, l’immigration représentera 88 % de l’accroissement de population prévu pour les 50 prochaines années, soit environ 103 millions de personnes.
La France connaît des problèmes similaires. Le nombre sans cesse croissant des mineurs étrangers isolés – plus de 10.000 en 2015 dans le pays – repose sur les départements et les écoles publiques, sans que ces dépenses soient compensées par les dotations d’Etat. Leur prise en charge – hébergement, formation et scolarité – est une obligation légale pour les collectivités locales, dont les budgets n’arrivent pas à suivre malgré l’augmentation constante des impôts locaux.