Les enfants des couples de même sexe, le plus souvent entrés dans ces « familles » à la suite d’une insémination artificielle ou d’une gestation pour autrui, vont très bien, aussi bien que les autres nés dans des familles classiques d’un père et d’une mère, assène une nouvelle étude publiée en mai dans le Journal of Developmental & Behavioral Pediatrics. Nul doute qu’elle sera versée au dossier de la promotion de la PMA et de la GPA, notamment en France, et brandie chaque fois qu’on osera affirmer que les enfants se portent le mieux auprès de leurs père et mère biologiques, mariés de préférence. Mais Doug Mainwaring de LifeSiteNews met en garde contre le caractère gravement défectueux de cette étude réalisée en Italie. Comme nombre d’études de ce type déjà mises en avant au moment du « mariage pour tous », elle manque de sérieux et repose essentiellement sur les dires incontrôlables des parents homosexuels.
Sous le titre « Familles de parents de même sexe et de sexes différents : l’orientation sexuelle des parents est-elle associée à des situations sanitaires pour les enfants et à la dimension parentale ? », cette étude assure même que les enfants de pères « gays » et de mères lesbiennes ont moins de problèmes psychologiques que les autres
Une étude italienne taillée sur mesure pour justifier la PMA et la GPA pour les couples de même sexe
« N’en croyez rien », dit Doug Mainwaring. D’abord parce que cette étude – comme tant d’autres dans le même domaine – repose sur les données de personnes représentatives recrutées non au hasard mais à la discrétion des chercheurs, Roberto Baiocco, Nicola Carone, Salvatore Ioverno, Vittorio Lingiardi. Ceux-ci ont interrogé par sondage interposé 70 pères « gays » ayant eu recours à la GPA, 125 mères lesbiennes ayant conçu par insémination avec donneur, et 195 parents hétérosexuels dont les enfants ont nés par « conception spontanée », comme le dit élégamment l’abstract de l’étude. Et pourquoi pas la génération spontanée, tant qu’on y est…
Tous les enfants concernés avaient entre 3 et 11 ans et vivaient en Italie, mais aucun d’entre eux n’a été interrogé dans le cadre de l’étude qui reposait sur les déclarations faites, en ligne, par les parents eux-mêmes.
C’est sans surprise que l’on apprend que les « pères gays s’affirmaient généralement plus compétents et plus satisfaits de leur relation de couple », et qu’ils estiment même vivre « dans l’environnement familial le plus cohésif et flexible ». On est prié de prendre cela pour argent comptant.
“Fake news” : aucun enfant interrogé, comment savoir qu’ils vont bien ?
Les auteurs de l’étude n’ont pu éviter de le préciser : « Parce que cette étude n’a pas recueilli de données de première main auprès des enfants, on ne peut savoir comment ils perçoivent leur forme familiale non traditionnelle, ni comment ils la vivent, ni ce qu’ils pensent et ressentent du fait d’être nés d’une mère porteuse ou d’un donneur de gamètes. »
Bref, on est passé délibérément à côté de l’essentiel, laissant les parents homosexuels dresser un portrait optimiste du foyer qu’ils ont créé, et ce alors qu’ils ont précisément intérêt à le faire. Les enfants eux-mêmes n’ont été ni interrogés, ni observés : les chercheurs ne les ont même pas rencontrés.
Cela ne les a pas empêché de déclarer d’autorité : « L’étude présente met en garde ceux qui établissent les politiques en ce domaine, afin qu’ils ne fassent pas des suppositions fondées sur l’orientation sexuelle quant à l’aptitude plus ou moins grande à être parents, ou de prendre des décisions sur ceux qui doivent ou ne doivent pas avoir accès à un traitement de la fertilité. »
On perçoit clairement combien l’étude était taillée sur mesure afin de produire des données facilitant l’accès des hommes homosexuels et des lesbiennes à des procédures leur permettant d’avoir des enfants par PMA ou GPA.
Les études sur les enfants de couples de même sexe : militantes et subjectives
Et tout naturellement, les sites d’information LGBT lui donnent un très large écho, insistant sur le fait qu’on trouve chez les pères « gays » quelques indicateurs permettant d’affirmer que leurs familles fonctionnent mieux que les couples straight (normaux) ou lesbiens. « Le Pr Baiocco suggère que cela peut être lié au niveau élevé d’engagement nécessaire aux hommes homosexuels qui deviennent parents par le biais de la GPA », ajoutant qu’en outre ils sont en général plus âgés, plus riches, d’un niveau d’instruction supérieur et bénéficiant de relations plus stables que les deux autres groupes, note l’un de ces sites. Que ces pères aient mieux su présenter leur aventure et qu’ils l’aient présentée sous un jour favorable – ils n’allaient évidemment pas s’appesantir sur leurs difficultés ou celles des enfants – ne semble pas être entré en ligne de compte.
Le mode de recrutement des sondés invalide à lui seul les résultats de l’étude puisque la plupart des pères « gays » et des mères lesbiennes ont été recrutés à travers la liste de diffusion de l’Association famille arc-en-ciel italienne par l’envoi d’un lien direct au sondage, le restant ayant été contacté par le biais de groupes Facebook de parents de même sexe. Les parents « hétérosexuels » ont été recrutés directement par les participants » parents homosexuels », qui ont été invités à faire suivre le lien du sondage en vue de l’enquête à des parents hétérosexuels de camarades de classe de leurs propres enfants.
Il n’y a donc pas eu la moindre pondération, la moindre investigation sur d’autres variables, pourtant d’importance primordiale lorsqu’il s’agit d’évaluer l’état psychologique et sanitaire des enfants, notamment pour les familles « hétérosexuelles » dont on ne sait même pas s’il s’est agi de couples ou de parents isolés, de parents engagés dans le mariage, etc.
Mais il faut bien comprendre que toutes les campagnes menant aux lois de révolution sociétale de la famille ont reposé sur des études tout aussi partisanes et faussées.