C’est un véritable appel à la sédition contre Trump. Dans un éditorial titré « Dieu bénisse l’Etat profond », Eugene Robinson, pilier du Washington Post, félicite la haute fonction publique américaine et des services de leur travail de sape pour paralyser les actions du président Donald Trump. « Avec un Congrès carpette, incapable de jouer le rôle que la Constitution lui assigne, l’Etat profond se dresse entre nous et l’abîme », tonne Robinson, l’un des carriéristes en chef de l’organe central de la pensée unique américaine, à son service depuis trente ans. Quels abîmes ? Le titre d’un précédent éditorial du tchékiste nous éclaire : « Trump ne pourra pas rendre l’Amérique blanche à nouveau ». Robinson postillonnait que « Le racisme est un trait fondamental de l’administration Trump, et non un petit défaut ». Réduction du débat à la race par un journaliste noir qui sous ce prétexte s’assoit tranquillement sur la légitimité populaire des institutions.
Constitutionnellement, l’Etat profond doit servir le gouvernement Trump, issu du peuple
La Constitution américaine, appliquant les principes de Locke et Montesquieu, institue trois pouvoirs indépendants : législatif, exécutif et judiciaire. En tant que chef de l’exécutif, le président des Etats-Unis commande aux organes administratifs fédéraux, donc aux fonctionnaires dudit « l’Etat profond ». Les renseignements, CIA, FBI, NSA… n’étant pas mentionnés dans la loi fondamentale, ils n’ont aucune légitimité constitutionnelle à contester ou paralyser les actions du président et de son gouvernement. Leur rôle est exactement inverse : les servir et, à travers eux, servir la volonté du peuple.
L’éditorial d’Eugene Robinson est donc scandaleux car il appelle ouvertement à la sédition contre l’ordre démocratique et la volonté populaire, certes déléguée, probablement interprétée, mal informée, mais issue de l’expérience vécue et exprimée dans le cadre de la loi fondamentale. Aux Etats-Unis, avec une élection présidentielle tous les quatre ans, un renouvellement de la totalité de la Chambre des représentants et d’un tiers du Sénat tous les deux ans, sans compter les innombrables élections et référendums internes aux Etats, aux municipalités et aux institutions publiques, le moins qu’on puisse écrire est que cette volonté populaire a tout loisir de s’exprimer et donc d’assoir la légitimité de ses représentants.
Eugene Robinson en appelle à la sédition contre Trump et le Congrès qualifié de « carpette »
Nonobstant, Eugene Robinson, dont la légitimité ne tient, elle, qu’au propriétaire du journal qui le nourrit, le multimilliardaire globaliste Jeff Bezos (Amazon), en appelle littéralement « l’Etat profond » au sabotage de l’action du président légitimement élu Donald Trump. Il se permet même de qualifier le Congrès de « carpette », ce qui commence à faire beaucoup de monde. C’est un appel à la sédition. L’» Etat profond » est un concept défini par Jerome Corsi dans un récent ouvrage intitulé « Killing the Deep State : The Fight to Save President Trump » (« Tuer l’Etat profond : le combat pour sauver le président Trump »). Corsi inclut dans l’Etat profond les agences telles que le FBI, la CIA ou la NSA. D’autres auteurs y incluent plus largement la haute fonction publique, marquée à gauche par sa culture et son statut. Corsi accuse ces agences, en lien avec les médias dominants, de fomenter un coup d’Etat virtuel contre Trump. C’est dans l’air du temps. Le représentant démocrate du Tennessee Steve Cohen prônait lui carrément, la semaine dernière, un coup d’Etat militaire et lançant : « Où sont nos soldats ? Le Commandant en chef est entre les mains de l’ennemi ! ».
Eugene Robinson aligne les éléments de langage comme des perles. Contre toute évidence et pour éviter de reconnaître l’échec cinglant du dogme globaliste auprès de l’électorat populaire, il continue de rabâcher que Vladimir Poutine « a aidé (Trump) à battre Hillary Clinton ». Il se garde de relever que ledit Etat profond a tout fait, lui, pour empêcher Trump d’être élu. Peter King, représentant républicain et membre de la Commission du renseignement de la Chambre, fut l’un des premiers à accuser « le chef de la CIA John Brennan » d’avoir orchestré « un travail de sape contre le président-élu Donald Trump » en divulguant des information prétendant que la Russie était derrière un vol de données du patron de la campagne de Clinton, John Podesta.
Brennan (CIA), qui a voulu saboter l’élection de Trump, homme-clé de l’Etat profond et proche d’Obama
Le même Brennan fut un « facilitateur » pour le candidat Obama en 2008. Après avoir été son conseiller pour la sécurité et le contre-terrorisme, Obama le bombarda directeur de la CIA. Brennan est un Démocrate engagé après avoir voté pour le candidat communiste en 1976. C’est Brennan qui a poussé, selon Corsi, la thèse de la « collusion russe » contre Trump. Et malgré tous ces éléments à charge, Robinson prétend que Brennan et l’Etat profond sont uniquement mus par l’amour de la patrie « et les plus hauts intérêts de la nation », alors que les « services » font tout pour saboter la relation que Trump veut réactiver avec la Russie, puissance nucléaire et énergétique !
A l’opposé de Robinson, le chroniqueur de thenewamerican.com Steve Byas s’interroge sur ce concept de défense des « plus hauts intérêts de la nation » : « Robinson pense probablement qu’Obama les a défendus. Or je ne crois pas vraiment que ce qui est arrivé à Benghazi (l’assassinat de l’ambassadeur en Libye, 2012) ait servi les plus hauts intérêts de la nation ».
Le pire, enfin. Grand prêtre de la Vérité, Eugene Robinson balaie implicitement les prochaines élections, qu’il passe par profits et pertes : « Il y a urgence, l’Etat profond, loyal et honorable, est revêtu d’un devoir supérieur ». Supérieur à la volonté populaire, voyons ! Il n’y a plus de peuple dans le Nouvel Ordre Mondial.