De plus en plus de musulmans demandent des prêtres catholiques pour pratiquer les exorcismes

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C’est une des données qui ressortent de la 13e session sur l’exorcisme tenue, en cette mi-avril, au sein de l’Université pontificale Regina Apostolorum, à Rome. Les musulmans vont voir les prêtres catholiques pour être libérés des démons qui les infestent ou les possèdent. Signe indubitable de l’efficacité et de la véracité de la foi dans le Christ… ! Il faut les accueillir et les délivrer, ont déclaré les conférenciers aux quelques trois cent étudiants venus assister à ce cours qui génère chaque année de plus en plus d’engouement.
 
Le mieux sera encore de les convertir, car le démon s’acharne sur les plus vulnérables, ceux qui demeurent hors de l’Église, sans la protection de la Foi et de la prière.
 

« Le Christ a été le premier exorciste »

 
C’est un prêtre indien actuellement en poste à Dubaï, qui en a fait la remarque, le père André Francisco Fernandes. « Beaucoup de musulmans, même les plus éduqués, m’ont approché pour demander un exorcisme. Ils disent : ‟Père, quelqu’un a fait de la magie noire sur moi, peux-tu prier sur moi et enlever le diable ? !ˮ »
 
« Jésus est venu pour tout le monde (…) La grâce du Saint-Esprit nous rachètera tous » a répondu l’un des orateurs, le cardinal albanais Ernest Simoni, 89 ans. Lui-même a pratiqué des exorcismes pendant des décennies, y compris sur des musulmans. Des musulmans « qui restent musulmans après » a-t-il précisé ! Résistance à la grâce ou impossibilité de déclarer leur foi chrétienne en terre d’islam ?
 
Ce qui apparaît comme une contradiction chez ces hommes et ces femmes de l’islam venus chercher en dernier recours le secours catholique, témoigne en tous les cas très clairement de l’inefficacité de leurs propres rituels d’exorcisme musulmans (la cérémonie de la Roquya) et par conséquent, de la force intrinsèque du culte catholique.
 
Breitbart rapportait la remarque de John L Allen, rédacteur en chef du site religieux Crux : « C’est comme dire que nos trucs fonctionnent et que les leurs ne fonctionnent pas »…
 

Les musulmans possédés ou infestés viennent voir les prêtres catholiques

 
On pense derechef aux deux prêtres exorcistes coptes qui officient au Caire : 80 % des milliers de personnes qui viennent chaque semaine réclamer leur délivrance sont des adorateurs de Mahomet… En la cathédrale Saint Marc, le vendredi, le père Abuna Makary ne peut s’occuper que des premiers rangs. Aspergées d’une eau bénite qui électrise leurs corps, des musulmanes voilées demandent la Croix qui les délivrera…
 
« Nous n’avons peur de personne et n’agissons pas dans un esprit de conquête, confie le père Makary. En terre musulmane, nous proclamons que Jésus y est vivant, Jésus y est présent. »
Certes, comme le disait le professeur Giuseppe Ferrari, « Je ne vois pas pourquoi nous ne pouvons pas le faire pour les musulmans s’ils le demandent ». Seulement, il reste vrai qu’en demeurant dans l’islam, ces musulmans se maintiennent dans leur vulnérabilité essentielle. Le père Gabriele Amorth le rappelait dans une interview accordée en 2015 au journal italien Il Giorno, « Les royaumes spirituels sont seulement au nombre de deux. L’Esprit Saint et l’esprit démoniaque. Le mal déguisé sous diverses formes – politique, religieuse, culturelle… – a une unique source d’inspiration : le diable. »
 
La réelle solution, c’est quand même la conversion…
 

« Le pouvoir de chasser les démons était l’un des signes que le christianisme était une vraie religion »

 
De la nécessité impérieuse de l’exorcisme, il a été encore question. Il y eut un temps, a rappelé le Père Barrajon, professeur de théologie à l’Université pontificale Regina Apostolorum, où l’on minimisait tant le diable au sein même de l’Église catholique que certains en étaient même venus à mettre les nombreux récits de possession démoniaque dans l’Evangile sur le compte de phénomènes psychologiques encore mal connus à l’époque….
 
Bien que cela puisse être vrai dans certains cas, disait-il, « cela n’élimine certainement pas les références claires à l’activité du diable dans les Evangiles ».
 
Aujourd’hui, il existe, selon lui, une réelle prise de conscience, en particulier parmi les religieux. Et, comme le notait en conférence l’abbé César Truqui, prêtre mexicain basé en Suisse, qui a servi comme assistant du célèbre exorciste le Père Gabriele Amorth, « La demande d’exorcistes augmente à mesure que de plus en plus de pasteurs sont convaincus que le diable est réel et doit être combattu »…
 
Il faut apprendre aux jeunes prêtres « la doctrine et la pratique de la libération des âmes ».
 

La demande d’exorcismes est en croissance absolue

 
Breitbart News l’avait rapporté le mois dernier, la demande d’exorcistes en Italie a triplé ces dernières années, atteignant près d’un demi-million de demandes par an, du fait notamment de l’explosion des pratiques occultes.
 
Si beaucoup de ceux qui viennent voir des exorcistes souffrent de maladies mentales, certains (quelque 2 à 3 % selon l’abbé César Truqui) ont effectivement des problèmes qui ne peuvent pas être expliqués en termes médicaux normaux et montrent clairement des signes de « vexation » démoniaque. Aiguilles à tricoter dans les bras, masturbation permanente, épée entre les jambes… l’abbé César Truqui a évoqué l’apparition soudaine, sur une table, un jour d’exorcisme, d’un « clou satanique », « un clou rouillé noir ». Une fois, même, le diable lui a parlé directement : « Je suis le prince de ce monde, je suis Satan ! »…
 
Le Père Amorth l’avait dit : « Bibliquement, nous sommes dans les derniers temps, et la Bête travaille frénétiquement. » C’est aussi la raison pour laquelle plusieurs orateurs de cette session romaine, parmi lesquels l’abbé César Truqui et le cardinal Ernest Simoni, ont insisté sur l’utilisation de l’ancien rite, en latin, enraciné dans les Évangiles.
 

Clémentine Jallais