Ce sont des documents du FBI remontés à la surface grâce à une demande de l’organisation américaine, « Investigative Project on Terrorism », en vertu de la fructueuse « Loi pour la liberté d’information ». Les connexions, les liens entre le CAIR et le groupe terroriste palestinien du Hamas sont clairement dépeints. L’article initial a été publié par le magazine « Breitbart ».
Le Hamas en ligne de mire
Le Conseil sur les relations américano-islamiques, qui a pignon sur rue aux États-Unis et devant qui les Démocrates viennent faire ostensiblement conférence sur conférence, figure en clair sur le tableau du FBI détaillant tous les groupes liés à l’organisation terroriste palestinienne du Hamas. Les documents révèlent même que ses origines y remontent.
Déjà, en 2007, le CAIR avait été désigné « co-conspirateur non inculpé » dans le procès Holy Land Foundation (HLF), un cas exemplaire de financement du Hamas : le FBI avait alors cessé de travailler avec lui. En 2008, lors d’un nouveau procès, un agent spécial du FBI qualifiait le CAIR de « groupe du Hamas » au cours de son témoignage. L’organisation a récemment été classée par les Émirats arabes unis comme une organisation terroriste…
Des enregistrements de 1993 du FBI
Là, c’est avéré.
La « voix des droits civiques des musulmans américain » a été tout bonnement créée par les membres du Comité de la Palestine (PALCOM), une organisation « mise en place pour soutenir le Hamas » – le directeur exécutif du CAIR était un fonctionnaire de PALCOM à l’origine.
Mis sur écoute par le FBI, lors d’une conférence de Philadelphie en octobre 1993, les membres de Palcom dévoilent un langage codé pour discuter de la vraie nature de leurs opérations clandestines, dans lequel le Hamas n’était jamais nommé par son nom mais par le terme « Samah » (Hamas à l’envers) ou « le Mouvement »…
Les enregistrements du FBI révèlent que « la vraie nature du meeting de PALCOM » revêtait deux objectifs : « déterminer leur plan d’action pour soutenir l’opposition du Hamas au plan de paix caché des États-Unis ; déterminer leur plan d’action pour dissimuler leurs activités de la lorgnette du gouvernement ». Autrement dit « saper le processus de paix et contrecarrer l’application de la loi aux États-Unis ».
Un membre des Frères musulmans à l’origine de la fondation du CAIR
Et comme « Samah », autrement dit « le Hamas », serait sûrement un jour labellisé « organisation terroriste » par les États-Unis – ce qui arriva –, il leur fallait trouver l’idée d’une autre organisation non compromise et « acceptable pour le public américain ».
C’est alors que CAIR fut fondée, quelque temps après. L’un de ses trois fondateurs était Nabil Sadoun, membre des Frères musulmans et affilié au Hamas, toujours selon le FBI. Avant de devenir vice-président du CAIR, il a même été enclin à un djihad violent. Interrogé en 1993 sur le conflit du Moyen-Orient avec Israël, il avait parlé de « la première priorité pour les musulmans, jusqu’à ce que la Terre Sainte soit libérée et l’épine dorsale des Juifs cassée »… Sadoun sera plus tard expulsé du pays pour voir menti. N’empêche qu’il était arrivé jusque-là et pas par hasard.
Le républicain Ben Carson en appelle au Département d’État
La situation a-t-elle changé ? Depuis bien longtemps les détracteurs du CAIR crient ses liens avec les organisations terroristes, et aujourd’hui encore plus qu’hier, face au magma géopolitique moyen-oriental.
Il n’en a pas fallu davantage au candidat présidentiel républicain Ben Carson pour appeler, mardi, à une enquête fédérale sur le CAIR, en façade « le plus grand groupe de défense de la nation musulmane »… Joignant cette requête à la lutte contre l’État islamique, il déclara davantage y voir « une émanation des Frères musulmans et un partisan du terrorisme ».
Le CAIR a, bien sûr, immédiatement brandi le fanatisme antimusulman – c’est ce que le gouvernement américain lui a appris à faire.
Les États-Unis abritent une organisation officielle en lien avec le terrorisme
Et que penser de ses récentes prises de positions ?! Dans les quelques heures qui ont suivi l’attentat terroriste de San Bernardino, le CAIR a voulu tenir une conférence de presse avec la famille des tueurs. Drôle de stratégie, quand le FBI n’avait pas même prononcé le mot de « terrorisme »…
Le CAIR le savait d’instinct et a préféré prendre les devants, accusant presque les Américains d’avoir provoqué ce type d’événements en attisant et nourrissant les extrémismes par leur politique – pauvres musulmans qu’on montre du doigt… L’organisation a été jusqu’à offrir une assistance juridique à la famille de Syed Farook, tout en appelant à de multiples veillées interconfessionnelles… paradoxe assumé.
Un journaliste du magazine Breitbart a comparé cette attitude à celle de l’Autorité palestinienne qui récompensait et salariait ses prisonniers (même terroristes) ou leurs familles quand ils étaient décédés et continuait souvent à le faire quand ils étaient libérés. En 2014, elle leur aurait versé quelque 144 millions de dollars, tirés pour la majorité – c’est là le double scandale – des fonds anglais et américains…
Ainsi, le CAIR, perfusé par l’argent du contribuable étasunien (et saoudien) opère-t-il semblable démarche. Visant moins à améliorer « les relations américano-islamiques » qu’à les enflammer…
Cette comparaison le ramène aussi à ses origines… le terrorisme.