Sa mission : vérifier si la version américaine du site d’informations, lancée en 2014 et financée par Rossia Segodnia, organisme de communication russe créé par décret présidentiel par Vladimir Poutine à la fin de 2013 pour remplacer l’agence RIA Novosti qui existe depuis 1941 – et soutien indéfectible de Staline.
Même si la liberté de l’information est protégée par la constitution américaine, il s’agit selon les autorités de vérifier si Sputnik viole la loi sur l’enregistrement des agents étrangers qui oblige les gouvernements étrangers à déclarer les personnes ou entités qui défendent leurs intérêts sur le sol des Etats-Unis.
L’ancien correspondant de Sputnik à la Maison-Blanche, Andrew Feinberg, a été interrogé pendant plusieurs heures le 1er septembre dernier, en vue de savoir s’il recevaient des ordres de Moscou, a-t-il indiqué à Yahoo, alors que le FBI refuse tout commentaire.
Feinberg lui-même a été licencié par Sputnik en mai dernier après avoir refusé de répercuter des rumeurs à propos de l’assassinat du démocrate Seth Rich à Washington l’été précédent, au motif que selon lui l’article qui lui avait été demandé n’avait aucune « base factuelle ».
Il s’agissait d’assertions publiées par Fox News selon lesquelles Rich avait un lien avec la fuite de courriels du Comité national démocrate sur WikiLeaks – assertions rétractées par Fox avant même le licenciement de Feinberg.