Présence de femmes dans des unités d’élites de l’armée américaine : résultats mitigés

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Quelque 24 femmes ont participé à des épreuves test de neuf mois du Corps des Marines américains à Camp Lejeune et à Twentynine Palms en vue de l’intégration de femmes dans les corps d’élite de l’armée américaine et leur accès aux postes militaires de combat en janvier 2016. Deux femmes ont seulement ont réussi à terminer l’épreuve. Les résultats sont pour le moins mitigés… Si des hommes ont également abandonné en cours de route, c’est dans des proportions bien moindres.
 

Dans les unités d’élite de l’armée américaine, les femmes peinent physiquement et mentalement

 
Si d’aucuns y voient la preuve que les femmes ont bien leur place au front parmi les meilleurs, un rapport récemment publié par les Marines conclut au contraire que cette présence féminine est bien plus néfaste que positive pour l’armée toute entière, notamment en raison de la pression physique et mentale imposée aux les postes de combat.
 
Hommes et femmes ont par ailleurs reconnu que la cohésion des équipes était compromise par cette présence féminine, notamment en raison d’une différence de traitement entre les uns et les autres.
 
Pendant l’expérience, chaque position était représentée, et chaque femme travaillait en équipe en tenant compte de la réalité de l’armée, c’est-à-dire avec 90% d’hommes à ses côtés. Le rapport énumère un certain nombre d’exercices dans lesquels les femmes avaient de grandes difficultés physiques.
 
Chaque exercice était suivi sur le plan médical. Il est apparu que les femmes avaient du mal à déplacer des objets de 100 kilos…
 
A quoi s’ajoute le fait qu’avant l’exercice, hommes et femmes avaient subi des entraînements différents, et leur niveau de préparation n’était pas le même.
 

Un ancien partisan de l’intégration des femmes dans l’armée américaine revient sur sa position

 
Le caporal réserviste Chris Augello, qui était partisan de l’intégration des femmes dans tous les métiers de l’armée avant cette expérience, a finalement changé d’avis sur le terrain. Il vient de publier un essai de 13 pages, dans lequel il explique ce changement de position.
« La variable féminine dans cette expérience sociale a provoqué un changement fondamental dans la manière dont les hommes pensent, agissent et commandent », écrit-il notamment. Il explique que la présence de femmes a inévitablement provoqué des histoires amoureuses qui n’ont été que distractions pour les soldats. Cette intégration des femmes, poursuit-il, est « un changement qui est malheureusement négatif, et non positif ».
 

Béatrice Romée