Hunger games : La révolte-Partie I ♥♥♥

Hunger games La revolte-Partie I
 
Hunger games : La révolte-Partie I surprend par son titre interminable où se juxtaposent les langues et une numérotation fidèle aux romans pour adolescents originaux. Le premier film des Hunger Games, les jeux de la faim, une forme de renouvellement des jeux du cirque avec gladiateurs, dans une société totalitaire fortement inégalitaire et oppressive, avait très positivement étonné et lancé la carrière de l’actrice interprétant l’archère, Jennifer Lawrence. Le deuxième opus avait par contre fortement déçu, mauvaise copie du premier, long, bavard, avec une fin brusque, peu compréhensible. Il y avait lieu de craindre le pire, un deuxième naufrage exploitant cyniquement la licence. Or, ce n’est pas du tout le cas.
 

Une intrigue pleinement renouvelée à deux niveaux de lecture pour Hunger games : La révolte-Partie I

 
La narration tient la route en reprenant les personnages sur une intrigue pleinement renouvelée. Le film fonctionne parfaitement à deux niveaux de lecture. Au premier degré on trouve de l’action pour adolescents, un peu de sentiments pour adolescentes, une forme simple de glorification d’un combat pour la Liberté contre la Tyrannie. Puis, sans gâcher ce plaisir simple, un deuxième degré propose des références, nombreuses et lisibles, à l’histoire romaine, et ose poser des questions sur la légitimité du combat, celle de son prix, les motivations réelles des chefs des combattants de la Liberté. Plus, Hunger games : La révolte-Partie I intéresse particulièrement par sa mise en valeur de la communication de guerre, avec les débats sur son élaboration, la construction de symboles, que l’ennemi de son côté entend détruire. Le film tient par la foule de personnages secondaires, qui jouent très bien, qui encadrent très efficacement les jeunes. Seuls ceux qui ont vu le premier épisode goûteront toutes les finesses de Hunger games : La révolte-Partie I, même si le film demeure directement accessible aux néophytes.
 
Hector JOVIEN