ACTION San Andreas ♥


 
San Andreas est la gigantesque faille, parfaitement visible à la surface, qui traverse la Californie. Cette région est à cheval sur la plaque tectonique du Pacifique et celle d’Amérique du Nord. Ce grand Etat de la côte occidentale des Etats-Unis subit en permanence des tremblements de terre, le plus souvent de faible intensité mais parfois beaucoup plus violents, avec une menace réelle de tsunamis sur les rivages. San Andreas relève de cette sous-catégorie du film d’action, celui du film-catastrophe. Il joue sur les émotions primaires, l’effroi devant la puissance de la Nature. Par contre, les personnages-prétextes sont très généralement ennuyeux, voire agaçants par leur ridicule ou leur bêtise, quasi-règle implicite du sous-genre.
 

San Andreas : relativement réussi

 
La Nature est ici remarquablement filmée, pour les tremblements de terre majeurs comme les tsunamis. Les scènes spectaculaires promises sont effectivement là. Mais elles ont été déjà vues dans 2012. L’amateur qui avait espéré une surenchère sera donc presque déçu. La Californie ne se sépare pas du continent américain, suggestion à retenir pour un prochain film. Les personnages sont certes nettement moins intéressants, mais sont plutôt moins bêtes que la moyenne du sous-genre. Ils servent à introduire les destructions de Los Angeles et San Francisco, et à les relier narrativement, plus ou moins mal. Sans être totalement absurdes, ces pérégrinations ne brillent pas par leur réalisme. Certains grands blessés marchent sur des kilomètres ou montent des dizaines d’étages par des escaliers, réalisant là d’improbables exploits. Il faut toutefois relever un point très positif : San Andreas ose montrer que, dans les épreuves, tous ne sont pas des héros et qu’un certain chaos provoque plus une explosion de pillages que de la solidarité.
 
Toutefois il aurait mieux valu évidemment construire une intrigue autour des scientifiques, des sismologues en particulier, ou des secouristes, au lieu d’une énième histoire de famille moyenne éclatée ressoudée par les épreuves. A défaut d’intelligence du propos, la morale reste saine : il faut se parler dans un couple, ne pas divorcer avec légèreté comme le veut la mode. Malgré des espoirs régulièrement entretenus, et repris dans ce film, il reste donc impossible de prévoir avec certitudes plusieurs heures, a fortiori plusieurs jours à l’avance, les tremblements de terre.
 
Au final, dans un sous-genre limité, San Andreas s’avère relativement réussi.