Seul sur Mars s’adresse avant tout aux amateurs de science-fiction, de conquête de l’espace, bien en panne aujourd’hui, ou d’aventures humaines. Le film renouvelle le thème du naufragé sur une île déserte. Or l’environnement est bien pire sur Mars que tout ce qui est imaginable sur Terre, que ce soit même le cœur de l’Antarctique ou de la très haute montagne : un être humain ne peut pas respirer sur Mars, ni s’exposer directement à la trop faible atmosphère, car le défaut de pression le condamnerait à une mort douloureuse en moins d’une minute.
La première partie du film, peut-être la plus difficile pourtant, puisque concentrée sur les efforts d’un improbable rescapé solitaire, qui ne peut qu’interagir avec lui-même, présente un intérêt notable. Abandonné par ses compagnons, qui avaient toutes les raisons de le croire mort, il fait preuve d’organisation, de détermination, et bénéficie de beaucoup de chance, sans pour autant que le phénomène de sa survie paraisse totalement absurde.
Seul sur Mars
Le problème survient dans la deuxième partie, traitant de la trop complexe mission de sauvetage. Les nombreuses péripéties nuisent à la fluidité du récit. La somme de tous les accidents ou incidents finit par rendre la survie du naufragé de Mars plus qu’improbable. Les acrobaties en orbite basse de masses d’interception spatiale paraissent particulièrement peu crédibles, imitant Gravity en beaucoup moins bien. Moyennant des coupes massives dans cette deuxième partie, un montage serré, le film aurait pu être assez bon. Et c’est très dommage qu’il n’en ait pas été ainsi.
Dans la réalité, l’exploration sur Mars relève de programmes spatiaux suspendus depuis longtemps. Et il faudrait, pour envisager de les relancer, des progrès techniques fondamentaux afin d’améliorer la probabilité de survie des cosmonautes-explorateurs, et les délais des voyages.