Vincent Ménard, 38 ans, a vu sa peine de 4 ans de prison dont un avec sursis confirmée par la cours d’appel d’Amiens pour avoir provoqué un avortement sur sa compagne sans le consentement de celle-ci.
Apprenant qu’elle était enceinte et que le délai légal d’avortement était dépassé, il s’était procuré des pilules du lendemain qu’il avait mis en quantité dans le verre de sa compagne. Celle-ci n’avait pas tardé à perdre son enfant.
La condamnation de l’acte est juste mais elle révèle une inégalité entre le père et la mère face à la vie de leur enfant. Tous les arguments invoqués par Vincent sont ceux qu’une femme évoquait jusqu’à présent. En obtenant gain de cause. Aujourd’hui elle n’a même plus besoin de le faire depuis que la loi du 4 août dernier a supprimé les « conditions de détresse ».
On peut tirer une morale de ce jugement : la mère a tous les droits sur son enfant, le père aucun. Ni celui de le voir vivre, ni celui de le supprimer. Et la vie de cet enfant ne pèse que par le biais du désir de sa mère…