La France inconsciente : Louis Boyard champion

France inconsciente Boyard champion
 

Le député de la France insoumise Louis Boyard est le représentant caractéristiques d’une gauche parfaitement inconsciente de l’état réel du pays et d’une génération ravagée par l’Education nationale elle-même détruite par les sottises de mai 68 et des années 70. Il commet périodiquement des déclarations qu’il veut frappantes et qui ne sont qu’affligeantes. Celle qu’il a émise à l’occasion de l’attaque de Crépol est un bijou de niaiserie significative : « Si vous organisez une fête en non mixité dans votre bled de blancs, faut pas s’étonner du retour de bâton. »

 

Une fausse élite inconsciente de la situation

Tout y est : le mépris de classe pour les paysans et de race pour les non-créolisés, le déni de la réalité, l’inconscience et l’incompréhension assumées, volontaires de ce qui s’est passé et de ce qui est en jeu, le manque de cœur absolu devant le choc qui a bouleversé un village et la douleur des parents. Bref, la dureté impavide d’un petit monsieur mou du cerveau, assuré de l’impunité que lui assure son statut de député de gauche. Mais ce monument de sottise n’est pas né d’aujourd’hui : cela fait des années que Louis Boyard ramène sa petite gueule de frappe le nez en l’air, sûr de son immunité bobo. Il est l’incarnation même de la ruine du système qui gouverne la France, le produit de sa décadence.

 

Louis Boyard, bébé-roi du syndicalisme étudiant

Un simple coup d’œil à sa biographie nous renseigne. Fils d’un cadre de la SNCF et d’une employée de Samsung, il a montré très tôt son incompétence et sa mauvaise volonté : « Vu que je me faisais chier dans la salle de classe, je bloquais le lycée pour pas y aller. » Très vite, il vend de la drogue pour payer ses études, un peu de droit qu’il ne termine pas. Il n’en fait pas une maladie (« Je suis nul, vraiment nul »), car il a déjà trouvé sa voie : l’agitation syndicale lycéenne puis étudiante. Il manifeste contre l’amiante et Parcoursup et le voilà élu à moins de dix-huit ans en 2018 président de l’union nationale lycéenne. Il entre ainsi sur la voie royale ouverte aux bébés rois de la petite bourgeoisie vers les prébendes et les honneurs républicains, qu’avaient frayée cinquante ans auparavant les Cohn Bendit, Geismar, Goupil et autres Krivine, et qu’ont suivie depuis tant de glorieux bons-à-rien, Isabelle Thomas, Harlem Désir, Jean-Christophe Cambadélis et tant d’autres.

 

Champion des nuls, champion des médias

Il y fait une carrière rapide, en 2020 il est élu à la commission de la Formation et de la Vie universitaire, en 21 porte-parole du Mouvement des solidarités étudiantes. Accidentellement, il s’inscrit à un BTS en communication, mais ne s’y attarde pas, refusant la « professionnalisation de l’engagement » qui « déconnecte des réalités ». En somme, figure insigne et emblématique de la Fabrique des crétins, il n’a jamais rien fait ni jamais rien appris. Une telle pépite, un tel champion, ne pouvait manquer de plaire aux médias. Il devient chroniqueur appointé aux Grandes Gueules chez Alain Marschall et à Touche pas à mon poste de Cyril Hanouna. Puis il est élu député à la France Insoumise en 2022, ce qui le mène à « mettre en pause » ses études.

 

La France insoumise en rupture totale d’avec la France

Ce pur produit du vide intellectuel et de la complaisance pour les bébés rois se trouve immédiatement propulsé, en raison de son jeune âge, secrétaire du Bureau de l’Assemblée nationale lors de la séance d’ouverture de la seizième législature. Depuis, il multiplie les gestes déplacés et les déclarations incongrues, ce qui lui a valu d’être nommé, dès la fin 2022 à la direction de la France Insoumise sous la houlette bienveillante de Jean-Luc Mélenchon. Quoique Français d’origine et blanc de peau, Louis Boyard est l’image même du grand remplacement : il est mentalement grand remplacé, il est victime d’une rupture totale d’avec ce qu’a été la France.

 

Louis Boyard, champion sans cœur

De ce fait, complètement coupé de toute tradition, de toute réflexion, il n’a plus rien de civilisé, presque plus rien d’humain. Ses dernières sorties à propos de l’attaque du Hamas contre Israël sont pénibles. On peut avoir les convictions que l’on veut sur telle ou telle guerre, mais encore faut-il les assumer clairement. Il faut encore les étayer, et, quel que soit le jugement qu’on porte, tenir compte des gens qui se trouvent broyés par les faits. Mais, en Israël comme à Crépol, tout ce qui semble compter pour Louis Boyard est de faire parler de lui. C’est un produit phare de la fabrique des crétins, un vrai champion de sottise, mais surtout un hâbleur sans cœur.

 

Pauline Mille