On savait, par ses déclarations fracassantes et revendiquées, que Delphine Ernotte, PDG de France Télévisions depuis 2015, était une chaude militante de l’arc-en-ciel. Mais voilà que son groupe, fondé en 1992 par le ministre de la Culture socialiste Jack Lang et sa déléguée aux Communications Catherine Tasca, officialise son engagement par un message en ligne qu’il vient d’adresser à tous ses clients munis d’un compte utilisateur à l’occasion de la journée du climat, le 8 décembre. Il s’agit d’une longue publicité illustrée commençant par ces mots : « 1er média des Français, France Télévisions s’engage. En cette Journée mondiale du climat, France Télévisions réaffirme son engagement pour la transition écologique, la parité et l’inclusivité. Conscients que ces objectifs sont ambitieux, nous travaillons chaque jour à les atteindre. »
Avec France Télévisions l’Etat a produit un monstre
France Télévisions est un monstre. Par ses origines : elle a été constituée au plus fort du mitterrandisme par le plus imaginatif de ses révolutionnaires arc-en-ciel, Jack Lang, au moment du traité de Maastricht, pour mettre au service de l’arc-en-ciel les débris rafistolés de l’ORTF. Son premier président marquant fut l’ancien agent du FLN Hervé Bourges, et les tentatives de réforme de Nicolas Sarkozy en 2008 n’ont rien changé au contenu idéologique de ses émissions. Elle est monstrueuse aussi par son réseau tentaculaire d’emprise sur les esprits : outre France 2, France 3, France 4, France 5, France Info, la 1ère, France 3 Régions, Radio Outre-Mer, France Info, France.tv Slash, France.tv Sport, Culturebox, etc., toute une activité de production audiovisuelle avec France 2 Cinéma en tête, de la publicité, France Télévision Publicité, de l’édition et de la distribution, France Télévisions Distribution, sans oublier une participation déterminante dans l’institut de mesure Médiamétrie. En somme un trust d’Etat au service de l’idéologie arc-en-ciel.
L’engagement de Delphine Ernotte pour l’arc-en-ciel
La patronne de France Télévisions est une militante acharnée de l’Arc-en-ciel. Elle a été élue en 2015 et réélue en 2020 par le CSA, l’ancêtre de l’ARCOM dont on a pu mesurer récemment l’engagement militant, notamment contre C8 et CNews. L’une de ses premières décisions fut de s’adjoindre Stéphane Sitbon-Gomez, alors considéré comme le bras droit de l’écologiste Cécile Duflot. Le 23 septembre 2015, elle déclare dans l’émission Le Grand direct des médias sur Europe 1 : « On a une télévision d’hommes blancs de plus de 50 ans, et ça, il va falloir que cela change. » En 2020, elle insiste sur le « rattrapage énorme » à faire dans le recrutement de la « diversité », qu’elle considère comme le « fil rouge de (son) mandat ». En janvier 2021 Le Monde révèle qu’une partie variable de la rémunération des rédacteurs en chef de France Télévisions dépend de leur engagement sur les sujets suivants : « Diversité, visibilité, Outre-Mer, Europe. » Marianne s’inquiète de cette contrainte éditoriale en faveur de l’Europe financée « par l’argent public » !
Quand France Télévisions officialise sa vraie mission
Le message envoyé le 8 décembre par France Télévisions ne surprend donc pas. Il est dans le droit fil de son élection, patronnée par Olivier Schrameck à travers le CSA, et jugée à l’époque « opaque et anti-démocratique » par les rédactions de France 2 et France 3, dans le droit fil de la pratique de l’ARCOM, de l’audiovisuel public en général et de France Info en particulier. Un naïf s’étonnait des trois priorités de ce message, Accélérer la transition écologique, Agir en faveur de la parité, Etre un média inclusif, en se demandant quel rapport il y avait entre elles. Réponse, aucun, en bonne logique. Mais tout, si l’on considère l’unité de la révolution arc-en-ciel et la synergie de ses acteurs : le climatisme militant de Planète Info, l’engagement en faveur de la culture de mort féministe d’IVG, le droit d’en parler, et la propagande LGBTQ+ de Drag Race France sont trois vecteurs complémentaires de l’engagement arc-en-ciel, entre beaucoup d’autres, de France Télévisions, que nous finançons.