Ce samedi matin François Hollande inaugurait le 52e Salon de l’agriculture, placé sous le signe de « l’agroécologie ». Ce néologisme pas même beau convient parfaitement au président de la République, qui confond écologie et agriculture.
François Hollande a promis aux agriculteurs un avenir, « même par rapport à cet enjeu climatique qui pourrait à un moment les mettre (…) en doute ». Quand l’idéologie s’appuie sur une incapacité chronique à parler français, on peut se demander à quoi sert encore un président de la République…
François Hollande toujours dans l’idéologie et l’écologie
François Hollande manifeste son souhait d’associer le monde agricole français à la préparation du sommet des Nations unies sur le changement climatique (Cop21) prévu fin 2015 à Paris, où il espère la signature d’un accord contraignant pour limiter à 2°C la hausse des températures d’ici la fin du siècle : « Les agriculteurs sont confrontés à une double responsabilité : produire (…) et puis (…) faire en sorte qu’il n’y ait plus autant de gaz à effet de serre. » Parce que ce sont les agriculteurs, dans leur ensemble, qui ont voulu répandre les cochonneries qu’ils utilisent ?
L’agriculture est aujourd’hui un secteur à la fois largement encadré et exsangue, du fait notamment d’une politique irresponsable qui ne leur permet plus de produire selon leur spécificité et qui les abreuve d’aides – par la PAC notamment – parce qu’elle les fait mourir par ailleurs. Et les agriculteurs se contrefichent du sommet sur le changement climatique, qui est le énième machin pensé pour imposer l’idéologie écologique à la nature.
Alors les encouragements d’un François Hollande ne sont bons que pour les gogos. Ce personnage se croit-il toujours en campagne électorale pour multiplier les promesses, au lieu de poser, enfin, des actes sensés ?
L’agriculture se meurt d’une politique d’assistanat
À un mois d’élections départementales pour lesquelles ont agite de plus en plus l’épouvantail Front national, François Hollande a, par ailleurs, mis en garde les agriculteurs contre la tentation du « populisme » qui « ronge les campagnes ». « Si on écoutait ces populistes, (…) il n’y aurait plus d’aide qui serait donnée aux agriculteurs, il n’y aurait plus de garantie sur un certain nombre de prix. » Mais qu’il écoute les agriculteurs, sur leurs terres : ils ne réclament pas d’aides ; ils veulent pouvoir vendre leur production !
Pas grave ! Normal Ier continue dans l’ineptie : « Rien que pour cette raison, les agriculteurs devraient être attachés à l’Europe. » Et à ces agriculteurs qui, depuis des décennies, voient leur profession se déliter, le locataire de l’Elysée ose affirmer que l’Etat va agir « rapidement »…
Rien que pour cette raison, pas un agriculteur, pas un Français normal ne devrait faire confiance à un Hollande !