Le pape a adressé une lettre à la deuxième édition de la Conférence des ministres de la Justice d’Amérique latine. Isabelle la Catholique avait interdit l’esclavage des indigènes après avoir appris la vente d’esclaves lors des premiers voyages de Christophe Colomb. C’est pour lui l’un des premiers exemples de « justice transitionnelle ». Tout en soulignant l’urgence d’agir face à l’injustice et en saluant le courage de la souveraine espagnole, il a rappelé que la difficulté se trouve dans l’application, la lettre de la loi ne suffisant pas à elle seule. Philippe VI d’Espagne participait à la conférence, avec notamment le ministre espagnol de la Justice et des Relations avec les Cortès, Felix Bolanos, et le président du gouvernement des îles Canaries, qui sont aujourd’hui un lieu de passage de migrants illégaux. François avait surpris en félicitant Isabelle la Catholique, souveraine controversée dont le procès en béatification a été interrompu, mais c’était peut-être pour mieux amener sa conclusion, appelant les hommes d’Etat présents à « ouvrir des chemins de compréhension et de fraternité, à créer de nouveaux espaces inclusifs ».