Bill Gates est à Davos pour promouvoir sa sempiternelle vaccination tous azimuts… et l’IA !

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On est toujours attentif à ce qui se dit et se fait dans ces grandes réunions mondialistes où se presse le non commun des mortels. Et Bill Gates est venu à Davos, cette semaine. C’est un habitué du World Economic Forum, auquel il a participé à de nombreuses reprises. Le fondateur de Microsoft et philanthrope affiché a même pris une belle pinte en compagnie du Premier ministre belge Alexander De Croo. Mais c’est lundi qu’il a prononcé son discours pour le Forum, annonçant que sa fondation allait consacrer cette année près de 9 milliards de dollars à des programmes de vaccinations et de santé dans le monde. Et l’intelligence artificielle semble plus le fasciner et l’enthousiasmer que lui faire peur.

« Soigner » les corps (à sa façon bien sûr, qui connaît les essais cliniques à grande échelle et les stérilisations de force) et les priver de travail ? Tel semble être le monde de demain de Bill Gates.

 

L’IA : un changement « spectaculaire » de la productivité sur le marché du travail

Encore plus avec toujours moins : ce paradigme fascine les entrepreneurs. La productivité est un Graal qui peut effacer la dimension humaine. Que les hommes aient besoin de travailler pour vivre, et « vivre » pas seulement au sens de « subvenir à ses besoins premiers », est un enjeu qui peut devenir secondaire avec cette hypnotisante IA.

A Davos, Bill Gates a déclaré que les progrès à venir en matière de productivité seront « phénoménaux pour le monde ». L’IA « augmentera la productivité de manière générale et vous devriez tous y prêter attention, car la façon dont elle améliore la productivité des cols blancs est spectaculaire » ; mais aussi celle des cols bleus.

« Le monde sera plus riche, et vous pourrez travailler moins et avoir plus ! » Une étude récente a révélé effectivement que l’IA pourrait augmenter le PIB américain jusqu’à 1.000 milliards de dollars en valeur annuelle au cours des dix prochaines années. En plus, elle ne nécessite pas de nouveau matériel, puisque tout sera connecté via le téléphone ou le PC…

Bref, l’eldorado pour tous est pour demain. Alors, il est conscient qu’avec l’IA, les méchants seront aussi plus productifs : il faut « être sûr que la meilleure IA soit entre les mains des bons ! » Entre les siennes sûrement, puisqu’il parle de réaliser « une course pour le bien »… « Je ne saurais être plus enthousiaste », a-t-il ajouté. Mais le « bien » de Bill Gates est-il le Bien ?

 

Davos pointe aussi les inégalités importantes liées au développement de l’IA

Le seul vrai écueil qu’il voit à l’expansion de l’IA est un possible décalage, au départ, entre les pays pauvres et les pays riches. Et son objectif est d’en réduire le plus rapidement possible le délai estimé à une vingtaine d’années : l’IA doit être un vecteur de richesses mondial – et mondialiste. Gates a d’ailleurs déclaré qu’il a déjà financé des programmes pilotes en Afrique. Comme il a apporté la culture de mort en Inde et sur le continent africain, via sa « générosité » médicale, Gates y étendra l’IA comme il étend son influence.

Un récent rapport du Fonds monétaire international (FMI) est moins optimiste en la matière, qui révèle que l’IA « aggravera probablement les inégalités globales ».

Il estime également que 40 % des emplois dans le monde (60 % dans les économies avancées), en particulier les emplois hautement qualifiés, sont exposés à l’IA. Parmi eux, environ la moitié pourraient bénéficier de l’IA, tandis que l’autre moitié pourrait connaître « une demande de main-d’œuvre plus faible, entraînant une baisse des salaires et une réduction des embauches. Dans les cas les plus extrêmes, certains de ces emplois pourraient disparaître ».

Les acteurs de l’IA ne s’en cachent pas. Srinivas Mukkamala, chercheur en IA et Chief Product Officer chez Ivanti, va plus loin encore : il avait déclaré à TheStreet, l’année dernière, que la révolution de l’IA serait bien plus dramatique en termes de déplacement de travailleurs que les révolutions technologiques précédentes. « Nous allons laisser pour compte près de 99 % de la population mondiale. Cela ne fait aucun doute. Nous allons créer un véritable cratère économique. » La start-up d’intelligence artificielle OpenAI, de Sam Altman, travaille, elle, déjà sur le projet d’un revenu de base universel dans un monde sans travail…

 

Vaccination à la Gates

Quant à la santé, Bill Gates ne jette pas l’éponge, étant investi plus que jamais dans la répartition de ses richesses, à la tête de la Bill & Melinda Gates Foundation : l’homme qui vaut 140 milliards de dollars a prédit qu’il aura distribué, dans vingt ans, tout son argent. Il a annoncé, lundi, à Davos, que son budget serait encore en augmentation pour 2024, à 8,6 milliards de dollars, soit une hausse de 30 % par rapport à 2021. C’est le plus gros budget jamais consacré à une organisation à but non lucratif : il dépasse largement les 6,7 milliards de l’Organisation mondiale de la santé, pourtant sponsorisée par ses 194 membres.

Sûrement en manque de covid-19, il a préconisé lors d’une table ronde sur la coopération Nord-Sud que, pour une prochaine pandémie, il faudra faire en sorte que les pays du Sud aient plus rapidement accès aux vaccins – toujours ce grand « souci » des pays pauvres ! Il s’en est d’ailleurs déjà soucié, des usines belges, financées par sa fondation, fabriquant aujourd’hui des vaccins ARN pour un prix modique…

Et puis, plus globalement, cet accès des pays en développement aux soins de santé, est un moyen essentiel de lutter contre le changement climatique ! Les dépenses de santé ont « non seulement des avantages humanitaires », mais se traduisent également par des gains économiques et environnementaux, a déclaré Gates. Car, « à mesure que nous rendons le monde plus sain, c’est là que la croissance démographique atteint un état stable ». Nous y sommes : contraception, avortement, stérilisation. C’est, en réalité, sa propre vision du monde que Gates veut faire progresser, comme l’a dit Tim Schwab dans son récent ouvrage. Et comme toujours, le changement climatique est un formidable subterfuge.

 

Clémentine Jallais