L’annonce de la découverte de réserves de pétrole gigantesques sous les glaces de l’Antarctique par la société pétrolière et de géologie Rosgeo, à la suite de recherches engagées par la Russie, a un rôle fortement révélateur. La première réflexion que suscita cette nouvelle d’un gisement estimé à 511 milliards de barils de pétrole – l’équivalent d’environ 10 fois la production des gisements de la Mer du Nord au cours de ces cinquante dernières années – fut celle de la légitimité à aller fouiller dans le sous-sol d’un territoire aux souverainetés incertaines sur un « no man’s land » réparti par traité entre des pays dont la Russie ne fait pas partie : nous l’évoquions ici. Le site d’informations de la finance et de la technologie, Mobeez, vient de soulever une autre question à son sujet : la découverte de cet or noir évalué à 43.000 milliards d’euros n’aura-t-il pas des effets délétères quant à la « lutte contre le réchauffement climatique » ? Avec des réserves deux fois plus importantes que celles, prouvées, en Arabie Saoudite, le pétrole de l’Antarctique promet de remplir d’importants besoins énergétiques. L’« énergie fossile » a de beaux jours devant elle !
Un énorme gisement de pétrole en Antarctique met à mal le discours sur la rareté des ressources
Mais arrêtons-nous un instant sur les mots : « énergie fossile ». S’il y a du pétrole sous la calotte polaire australe, c’est bien qu’en des temps reculés, où l’homme n’avait pas encore craché du CO2 dans l’atmosphère au moyen de ses Vespas, de ses centrales à charbon, des avions de ligne et autres « émissions » de son activité industrielle, il y faisait assez chaud pour que la végétation y croisse. Et en abondance, s’il vous plaît : on ne fait pas 511 milliards de barils de pétrole avec quelques pauvres buissons, lichens et herbacées poussant dans la toundra. Non : il faut des forêts – des forêts qui ont servi de puits à carbone, ce dernier ayant été capturé dans l’atmosphère où il devait être, lui aussi, extraordinairement abondant sans que l’homme ne pût y être pour rien. Pas d’énergie fossile sans fossiles, en somme, et il faut bien que ceux-ci arrivent de quelque part.
Parler de pétrole en Antarctique, c’est nier par le fait même le fait que la terre n’ait jamais été aussi chaude qu’aujourd’hui, comme on nous le dit à longueur de propagande sur le réchauffement climatique.
L’énergie fossile nous parle du climat, au nom duquel l’homme est montré du doigt
Mais il y a plus. En des temps que les baby boomers ont bien connu – c’étaient les débuts du Club de Rome, de la Population Bomb de Paul Ehrlich et de la grande peur de la surpopulation alimentée par un discours malthusien sans complexes – on nous expliquait que les ressources nécessaires à la vie et à l’activité humaine allaient manquer. Le pétrole ? Il nous en restait pour trente ans, cinquante ans ; le chiffre était variable mais toujours limité, et forcément annonciateur d’une catastrophe sans nom.
Or depuis ces annonces multiples on ne cesse de trouver de nouveaux gisements, des réserves prometteuses, grâce notamment à de nouvelles méthodes d’explorations. La limite n’est pas tant posée par la finitude des ressources que par l’insuffisance des moyens technologiques. Ce n’est pas le pétrole qui est rare !
Ces moyens technologiques se développent ; mais pas tout seuls. Il y faut l’intelligence et l’ingéniosité de l’homme : c’est lui, la ressource la plus riche, c’est lui à qui Dieu a dit dans la Genèse de « croître » et de « se multiplier », et de faire fructifier le jardin qui lui a été confié : « Tu domineras la terre »…
Un gisement de pétrole en Antarctique pointe vers la véritable ressource en danger
Alors, soit en trouvant les moyens nécessaires à la découverte des ressources, à leur extraction, à leur stockage et à leur acheminement, soit en inventant de nouvelles énergies ou des moyens de remplacer des matériaux par d’autres, plus faciles d’accès, l’homme peut trouver les moyens de se nourrir, de se protéger des éléments, d’alimenter aussi son appétit de culture.
S’il y a une ressource qui manque vraiment aujourd’hui, qui risque même de s’épuiser tant l’homme est présenté par les malthusiens au pouvoir comme persona non grata sur cette planète, c’est précisément l’humanité. On reconnaît de plus en plus qu’il n’y a pas assez d’enfants, que des pays entiers sont engagés sur la voie du suicide démographique. Perte incalculable ! Une population vieillissante en fera les frais.