Elle est lesbienne déclarée et vit avec sa « femme » et « leurs » deux filles dans les quartiers du commandement général. Car elle vient d’être choisie pour être le prochain commandant de l’Académie de la Force aérienne, l’US Air Force… Une première dans l’histoire des Etats-Unis. Sera-t-elle confirmée dans ce nouveau poste, en mai ? C’est la grande interrogation.
Si l’approbation par le Sénat ne fait en général pas de difficultés, la nouveauté de l’affaire peut générer une levée de boucliers de la part de l’opposition conservatrice. Sans compter l’arrivée de la toute nouvelle secrétaire de l’US Air Force, nommée Trump, passablement anti LGBT…
Kristin Goodwin est lesbienne
Et cette opposition, Life Site News lui donne la parole, en la personne de Gordon James Klingenschmitt, ancien élève de l’Académie de l’Air et ancien aumônier de la Marine, qui exhorte tous les citoyens concernés à appeler leurs sénateurs américains à s’opposer à la nomination de Kristin Goodwin pour diriger l’Air Force, ses 4.000 cadets et ses 300 membres de l’armée de l’air et du personnel de soutien civil….
Actuellement conseiller militaire principal du secrétaire de l’armée de l’air à Washington D.C, le colonel Goodwin a été nommée au poste de général de brigade le 14 mars 2017. Elle était déjà devenue, en 2014, la première femme et la première lesbienne à commander un escadron de bombardiers de combat.
Mais par qui a-t-elle donc été nommée ? Par la secrétaire intérimaire de l’Air Force, à savoir Lisa Disbrow (nommée sous-secrétaire de l’Air Force en 2016 par Obama) qui doit, en vertu de la loi fédérale, exercer ce poste jusqu’à ce que le président nomme et que le Sénat confirme son remplacement permanent (ce qui est en train de se passer).
« Au Pentagone, les bureaucrates d’Obama dans le mènent toujours la danse »
Comme le faisait remarquer Klingenschmitt, c’est tout le problème de ces nominations d’Obama qui restent au pouvoir, demeurent en fonction le temps de quelques semaines, voire plus ici, et ont le loisir d’imposer encore leurs desiderata.
Life Site News fait écho de l’article du New York Times, du 10 mars dernier : les bureaux de direction sont loin d’être remplis, on parle même de « la transition la plus lente depuis des décennies ». Et le pouvoir des chefs temporaires est passablement flou. C’est ce qui a permis à Lisa Disbrow de faire son choix, indépendamment de l’administration Trump.
Et Barack Obama avait tout le long de son mandat, accorder une haute priorité à la nomination d’homosexuels et de transgenres avérés, y compris dans le domaine militaire (Eric Fanning, le secrétaire de l’armée). L’organisation LGBT la plus puissante et la plus riche, « Human Rights Campaign », en a même fait une liste. Cette affaire donne l’impression que tout continue… malgré Trump.
Maintenant, est-ce que la nouvelle secrétaire de l’armée de l’air, Heather Wilson, nommée le 23 janvier par Trump et qui a passé, hier, son audience de confirmation devant le Sénat, pourra y faire quelque chose ? Sa réputation anti LGBT la précède, en tout cas…
Un militant anti-chrétien qui en voudrait plus encore
Il est une association qui s’est ruée sur l’information, c’est la « Military Religious Freedom Foundation », dirigée par le très LGBT Mikey Weinstein. Toute victoire lobbyiste doit faire du bruit ! Et s’il était tout heureux de la nomination, il n’a pas apprécié que l’Air Force n’en fasse pas « plus »…
Plus que pour un hétéro ? Parfaitement. Une simple annonce par courriel n’est pas suffisante. L’article de l’Académie n’a fait aucune mention de son lesbianisme : un manque de publicité cruel pour cette « sélection révolutionnaire », ce « jalon historique »…
Hallucinante revendication. Klingenschmitt, lui, pose les questions immédiatement et logiquement suscitées par cette nomination : le colonel Goodwin protégera-t-elle la liberté religieuse pour les cadets non LGBT qui croient que la Bible est vraie? Saura-t-elle défendre la Constitution, qui énumère « l’exercice gratuit » des croyances religieuses avec lesquelles elle est sans doute personnellement en désaccord ? Saura-t-elle écouter les chefs de groupes chrétiens des croyants conservateurs ?
Et surtout va-t-elle s’abstenir de devenir activiste politique pour des causes anti-chrétiennes ? C’est là, en effet, qu’on l’attend au tournant.
Kristin Goodwin de l’US Air Force a menti en 1993, sur son orientation sexuelle
On ne préjugera pas des compétences effectives de Kristin Goodwin, qui a déjà occupé plusieurs postes de haut niveau. Néanmoins, il est difficile de ne pas penser que ses orientations ont été un levier sérieux. « J’aimerais revenir aux bons vieux jours où de véritables généraux et non des militants sociaux ont été placés dans des postes d’autorité » assène Klingenschmitt.
Et puis, il est un point qu’a justement soulevé le lieutenant-colonel Jonathan Dowty de l’armée de l’air, sur son blog « christianfighterpilot.com ». Avant 1994, et la mise en place de la politique intitulée « Don’t Ask, Don’t Tell » invitant à taire ce qui avait rapport avec une possible homosexualité, toute personne qui voulait entrer dans l’armée se voyait poser la question et ceux qui répondaient par l’affirmative se voyaient refuser l’enrôlement.
Or Kristin Goodwin fait partie de la classe Académie de 1993 : elle a donc très vraisemblablement dû mentir sur son orientation sexuelle (si tant est qu’elle la possédait alors). Alors que le code d’honneur de l’US Air Force est formel : « Nous ne mentirons, ne volerons, ne tricherons pas, ni ne tolérons, parmi nous, ceux qui le font ».
Un cadet peut-il accepter de se voir dirigé par quelqu’un qui a bafoué ce code que tout un chacun doit vénérer… ? Point de morale à invoquer, en dehors des droits devenus sacrés LGBT.