Google, Facebook, Twitter, Microsoft et l’ADL élaborent la police informatique de l’Empire du Bien

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Les géants de l’informatique et de l’empire des réseaux sociaux lancent un laboratoire de surveillance du Web. L’ADL (anti defamation league) annonce que Google, Facebook, Microsoft et Twitter collaborent avec elle pour faire la police d’internet et en chasser la « haine ». Une censure au nom du Bien.
 
Selon le site internet de l’ADL, le programme se focalisera sur la recherche de « solution technique » pour lutter contre la « cyberhaine ». Selon l’ADL, qui se présente comme « la principale organisation dans le monde combattant l’antisémitisme et toute forme de haine », le laboratoire a pour but d’endiguer « la marée montante des discours de haine en ligne ». A cet effet, Google, Twitter, Microsoft et Facebook embaucheront des ingénieurs, échangeront des idées avec l’ADL, enquêteront sur les zones de risque, et concevront « de nouvelles approches pour identifier et déloger la cyberhaine ».
 
Google, Microsoft, Facebook, Twitter, tous avec l’ADL
 
Les compagnies citées ont salué par voie de communiqué ce nouveau partenariat. Si Microsoft est restée pour l’instant discrète, les autres ont détaillé leur façon de voir. Selon un représentant de Facebook : « Construire une communauté globale qui est sûre et positive suppose d’imaginer de nouvelles solutions techniques pour résoudre de nouveaux problèmes ». Colin Crowell, responsable de la politique du public et de la philanthropie sur Twitter estime pour sa part que « Nous sommes soucieux de rendre l’expérience Twitter saine, sûre, et agréable pour tout le monde ». Ainsi Twitter a-t-il bloqué récemment une vidéo publicitaire d’un candidat républicain au sénat américain parce que son message pro-vie était jugé « incendiaire ». La censure des conservateurs s’accroît depuis trois ans sur Twitter.
 

La police informatique de l’Empire du Bien penche à gauche

 
Google ne veut pas être en reste et affiche aussi sa collaboration avec l’ADL. L’entreprise a déjà lancé un logiciel d’intelligence artificiel anti-haine dont le nom est « Perspective ». Son objectif officiel est d’aider toutes les organisations qui le souhaitent à « modérer », c’est-à-dire à dénoncer et écarter, tous les « discours de haine ». La question est bien évidemment de définir ce qu’on entend par discours de haine. Sous cette étiquette infamante, on peut éliminer du champ public tout ce que l’on veut et discréditer n’importe quel adversaire politique. Le logiciel est d’ailleurs l’objet de nombreuses critiques à ce propos, et Google vient d’être pris dans une controverse à propos du licenciement, que beaucoup jugent abusif, de James Damore, coupable de ne pas être d’accord avec le dogme féministe qui s’est imposé dans l’entreprise.
 
En fait, il est à craindre que, sous couleur de combattre la haine, la police de l’Empire informatique du Bien élimine tous les adversaires de l’idéologie dominante de gauche. C’est ainsi que l’ADL pourchasse les supporters de Donald Trump en les accusant d’antisémitisme, et qu’elle en a fait autant contre Steve Bannon, l’ancien conseiller spécial du président US aujourd’hui directeur du site conservateur britannique Breitbart – avant de reconnaître que ses accusations étaient fausses. Tout cela n’est peut-être pas sans rapport avec le fait que le patron de l’ADL, Jonathan Greenblatt, est un ancien supporter d’Obama.
 

Pauline Mille