Ce sont des extraits de journal intime publiés pour la première fois dans un nouveau livre de l’historienne reconnue, Coryne Hall.
Nous sommes en 1920 ; à la suite d’une réunion houleuse au palais de Buckingham avec George V, le grand-duc Dmitri Pavlovitch – un cousin germain du tsar Nicolas II – couche sur le papier toute son animosité à l’encontre du monarque britannique, dont « la trahison ne serait pas pardonnée par les Russes, et pour longtemps ».
Deux ans auparavant, le tsar Nicolas II et six autres membres de sa famille avaient été abattus par leurs ravisseurs bolcheviques à la suite de la révolution russe. Les mères de George V et de Nicolas II étaient sœurs. Malgré ce lien du sang, le roi n’a pas aidé la famille royale car il craignait de bouleverser le nouveau régime russe qui prenait place…
« Qui n’a levé le petit doigt pour sauver Nicky et sa famille ? » écrit Dmitri Pavlovitch. « qui avait envoyé un télégramme de félicitations à Kerensky ? » !
Plus loin, celui qui avait été exilé sur le front perse à la fin de 1916 pour son rôle dans le meurtre de Raspoutine, décrit George V comme « mal à l’aise » avec lui. Il lui fit d’ailleurs demander de quitter l’Angleterre… et quand l’Impératrice douairière Maria Fyodorovna (la mère de Nicolas II) arriva à Portsmouth en mai 1919, le roi interdit strictement toute cérémonie et manifestation médiatique.
Encore une fois pour ne pas froisser le nouveau régime marxiste…