Les « grossesses forcées » sont la plus importante cause du réchauffement climatique, selon la féministe Gloria Steinem

grossesses forcées cause réchauffement climatique Gloria Steinem
 
C’est lors d’une réunion publique du Planning familial de Memphis, dans le Tennessee, que la féministe américaine Gloria Steinem a accusé les « grossesses forcées » d’être la plus importante cause unique du réchauffement climatique. Elle participait, le 15 septembre, à un gala de récolte de fonds pour Planned Parenthood Greater Memphis Region (PPGMR) qui cherche, à l’occasion de ses 75 ans, à s’agrandir en installant un deuxième centre dans la ville de Midtown pour assurer un meilleur accès aux « services de santé reproductive ».
 
Dans le cas du Planning familial américain, il s’agit, pour une large part de son activité, de procurer des avortements. Mais aussi de fourniture de contraceptifs et de diffusion d’une « éducation sexuelle » entièrement hédoniste et volontiers axé sur la promotion de diverses perversions sexuelles, particulièrement en direction des jeunes et des mineurs.
 

Gloria Steinem, féministe, veut protéger la planète plutôt que les enfants à naître

 
Gloria Steinem, journaliste et conférencière, militante féministe et promotrice de l’avortement – elle avoue avoir elle-même subi un avortement avant l’arrêt Roe v. Wade – était l’invitée vedette du gala. Elle a insisté sur ce qu’elle appelle « l’intersectionnalité » entre le féminisme et l’antiracisme, et elle a également fait la relation entre le réchauffement climatique et les droits reproductifs.
 
Cette prise de position a le mérite, du moins, de mettre en évidence le mode de fonctionnement de la culture de mort : féminisme, antiracisme, militantisme LGBT, diffusion des moyens d’évitement de la naissance – avant ou après la fécondation, peu importe – et lutte « pour la planète » y sont présentés selon leur cousinage effectif (pour ne pas dire naturel, car tout cela va évidemment contre la loi de la nature). En d’autres termes, Gloria Steinem a servi sur un plateau la clef de lecture des aberrations multiformes de la culture de mort, qui se dissimule derrière la revendication de droits et de bonnes actions. Il ne manquait plus que la note religieuse : qu’il s’agit d’un véritable paganisme qui place la Terre au-dessus de tout – les Aztèques ne sacrifiaient-ils pas des êtres humains pour que le soleil se levât de nouveau ? – mais qui n’accepte aucune contrainte de la réalité.
 
Il y a en effet une différence de taille avec le paganisme d’antan : ce ne sont plus des rites de fécondité qui émaillent ses célébrations, mais la recherche de l’infertilité comme solution aux problèmes, à moins qu’il ne s’agisse d’une fertilité artificielle dont l’homme se rend maître par la technique.
 

Moins de grossesses forcées, c’est moins de réchauffement climatique

 
C’est dans ce contexte qu’elle a prononcé cette phrase extraordinaire, dont je vous livre ici la traduction plus précise : « La parturition forcée est la plus importante cause unique du réchauffement climatique. » Pourquoi ? Parce que les féministes partent du principe que toute grossesse non désirée ou non planifiée aboutit à une naissance non désirée ; si l’on considère qu’un tiers des naissances dans le monde seraient de cette sorte il va de soi qu’avec la contraception et l’avortement elles n’auraient jamais eu lieu, et l’empreinte écologique de l’homme en aurait été diminuée d’autant. Dès lors que l’on considère que le « réchauffement climatique » est d’origine humaine, la logique est imparable.
 
Gloria Steinem a également enthousiasmé l’assistance en affirmant : « Comment se fait-il que les mêmes qui s’opposent au contrôle des naissances et à l’avortement s’oppose également aux relations sexuelles entre deux femmes deux hommes ?… C’est que ces gens sont opposés à toute relation sexuelle qui ne puisse aboutir à la reproduction. »
 
Il y a un an, la même Gloria Steinem s’en était prise au pape François en invoquant les mêmes arguments. Certes, elle avait félicité le pape pour son encyclique Laudato si’. Mais elle l’accusait carrément d’être la cause du réchauffement climatique. L’an dernier, elle indiquait dans un entretien avec Cosmopolitan : « J’ai eu cette idée que nous devrions mettre en place une énorme campagne d’éducation montrant que le pape et toutes les autres religions patriarcales dictent leur conduite aux femmes de cette manière, en les accusant du réchauffement climatique. Parce que la charge humaine sur cette Terre est la cause la plus importante du réchauffement global, et ça, c’est parce qu’on oblige les femmes à avoir des enfants qu’elles n’auraient pas choisi d’avoir de leur propre gré… Je suis contente que le pape ait parlé du réchauffement climatique et c’est bien utile, mais sait-il qu’il en est la cause ? »
 

Chaque enfant qui naît, cause de réchauffement climatique ?

 
Quelques jours avant la rencontre de Memphis, Gloria Steinem avait donné un entretien au Memphis Flyer, où elle répétait ses habituels poncifs féministes. A la question de savoir comment le mouvement féministe peut accueillir les « femmes trans » et les « femmes non binaires », elle a répondu : « Il me semble que tout cela relève de la même lutte. Nous avons inventé l’idée du genre. Le genre n’existe pas. Les langues anciennes – le cherokee, le bengali, les plus anciennes des langues africaines – n’ont pas d’« il » ou « elle ». Ils n’ont même pas des pronoms genrés. Nous essayons tous de parvenir à monde où vous êtes un être humain unique et individuel. »
 
Au-delà du charabia, on peut noter d’abord que dans ce monde où chaque être humain devrait être considéré comme une personne unique, individuelle et donc irremplaçable, les féministes acceptent fort bien qu’on l’élimine par avortement. Et deuxièmement, cela montre à quel point on se trouve là dans l’idéologie pure et dans le nominalisme le plus absolu puisque de particularités grammaticales de langues plus ou moins primitives Steinem en arrive à nier la différence entre l’homme et la femme.
 
Telle est aussi l’idéologie du « Planning familial »…
 

Anne Dolhein