La mesure d’expulsion du territoire décidée au Royaume-Uni en 2015, visant les étrangers dormant à la rue a été jugée illégale par un tribunal britannique au motif qu’elle enfreint les règles de liberté de circulation de l’UE.
En deux ans, les règles avaient permis de réduire le nombre de SDF, notamment des migrants d’origine d’Europe de l’Est et particulièrement des Roms qui avaient installé leurs campements au cœur de Londres et se servaient des fontaines publiques pour se laver, laissant d’ailleurs des quantités importantes de détritus dans les rues.
Alors que les migrants d’un pays européen sont supposés chercher du travail pour avoir le droit de rester sur place dans les autres pays de l’UE, nombre de Roms se contentaient de s’installer « intentionnellement » dans les rues selon les autorités. Les campagnes de contrôles policiers visant cette population ont été jugés discriminatoires alors même qu’ils avaient pour seul objectif de vérifier le droit de séjour des intéressés.
C’est sous la pression d’une association de gauche que l’affaire a été portée devant la justice. Le ministère de l’intérieur britannique indiqué qu’il ne ferait pas appel, de telle sorte que des centaines de personnes déjà déportées pourraient désormais porter plainte contre le Royaume-Uni.