Haut conseil de la santé publique : vacciner les petites filles contre le HPV

Haut conseil de la sante publique vacciner les petites filles contre le HPV

 
Le Haut conseil de la santé publique a publié le 10 septembre un avis recommandant de vacciner à grande échelle contre le papillomavirus humain (HPV) en visant directement l’ensemble des petites filles de 9 ans, par des campagnes qui se dérouleraient au sein de l’école.
 
Le HPV est un virus lié aux cancers génitaux, et notamment au cancer du col de l’utérus ; son mode de transmission le plus fréquent est le contact sexuel et les populations les plus à risque sont les femmes qui multiplient les partenaires. Considérer les petites filles de 9 ans comme faisant d’office partie de ces populations à risque, et les vacciner massivement contre le HPV alors que le dépistage précoce permet de bien éviter le développement de la maladie est pour le moins curieux, d’autant que les effets secondaires des vaccins – Gardasil ou Cervarix – peuvent être graves.
 
Le Haut conseil de la santé publique ne fait en réalité que suivre l’exemple de nombreux pays où la vaccination systématique ou quasi systématique est à l’ordre du jour. En l’occurrence il a fondé ses recommandations de vaccination à l’école primaire en observant les « meilleures pratiques » à l’étranger, en invoquant l’exemple du Danemark où 80 % des jeunes filles de 12 à 15 ans ont reçu les deux doses (à plus de 100 € l’unité !) requises et où, depuis le début des campagnes en 2006, les lésions cervicales précancéreuses ont reculé de 73 % selon les autorités sanitaires.
 
La France ne compte aujourd’hui que 30 % des jeunes femmes de 12 à 27 ans vaccinées contre le HPV.
 

Les effets secondaires du vaccin anti-HPV

 
L’annonce de campagnes de vaccination systématiques intervient malgré des polémiques grandissantes sur l’innocuité du vaccin contre le HPV. En avril de cette année, 25 plaintes ont ainsi été déposées en France contre le Gardasil, liées à l’apparition de maladies auto-immunes.
 
Des campagnes similaires menées actuellement au Brésil et en Colombie – là aussi dans les écoles, visant des fillettes de 9 et 10 ans – ont défrayé la chronique récemment en Amérique latine où les vaccinations anti-HPV ont été suivies ici et là de vagues d’hospitalisations que les populations locales n’hésitent pas à considérer comme des effets secondaires.
 
Le Japon a décidé en octobre dernier de ne plus soutenir les campagnes de vaccination en raison des doutes sur l’efficacité du vaccin, et en l’absence de données sur ses effets à long terme.