Difficile de faire plus politiquement incorrect que James Delingpole qui signe, cette semaine, un article chez Breitbart News pour dénoncer l’origine nazie de la lutte contre le réchauffement climatique supposé d’origine « anthropique ». C’est à travers une chronique du livre récemment paru de Rupert Darwall, Green Tyranny (« Tyrannie verte ») qu’il ose cette accusation illustrée d’un défilé de soldats de la Wehrmacht brandissant des drapeaux à croix gammée. L’affaire est tellement énorme, avance le journaliste climatosceptique de Breitbart, qu’il ne faut pas s’étonner de voir les grands médias observer sur ce chapitre un silence radio.
Oui, concède Delinpole, c’est typiquement un titre « attrape-clics », l’info qu’on classe d’emblée parmi les hoax et que les journalistes, même ceux qui ont fait des recensions favorables de Green Tyranny, ont soigneusement tenue à l’écart alors même qu’il s’agit du « chapitre clef » du livre. « Celui qui porte le titre impertinent : “Les premiers Verts européens.” » Les nazis, pour être clair.
Cela ressemble à un hoax – mais le livre apporte de multiples éléments de preuve, recherchés avec tout le sérieux des méthodes universitaires, selon James Delingpole. Rupert Darwall « démontre que l’idéologie motrice de la grande peur actuelle du climat est celle dont l’origine remonte à l’Allemagne hitlérienne », assure le journaliste.
Le réchauffement climatique, une idéologie qui remonte aux nazis
Une idéologie qui est omniprésente aujourd’hui, souligne Delingpole, que ce soit dans l’Energiewende d’Angela Merkel – le « tournant » ou la « transition » énergétique –, la propagande incessamment servie aux enfants par l’école, le « complexe climato-industriel », les coupures de courant en Australie méridionale, l’annonce de l’explosion du prix de l’électricité par Obama ou l’invasion de nos plus beaux horizons par les abominables « éco-crucifix » que sont les éoliennes.
Où est le lien ? Les nazis, à l’inverse de leurs jumeaux en totalitarisme, les communistes, détestaient le progrès industriel et vouaient un véritable culte à la nature. Delinpole cite Mein Kampf : « Lorsque l’homme tente de se rebeller contre la logique de fer de la nature, il en arrive à la lutte contre les principes auxquels il doit sa propre existence en tant qu’homme. » « Le Führer, en d’autres termes, était un aussi grand adorateur de Gaïa que Naomi Klein, Emma Thompson ou Léonardo diCaprio », commente Delingpole.
La liste des végétariens parmi l’intelligentsia nazie est longue ; des figures comme Rudolf Hess et le ministre de l’agriculture Walter Darre étaient des champions de l’agriculture biologique. Le parti nazi honnissait le tabac ; il faisait aussi dans l’énergie « renouvelable » avec le vent, la force marémotrice et l’hydroélectricité au premier rang. C’est dans le vent et les marées que Hitler voyait les sources des énergies de l’avenir ; comme il le déclara lors d’un dîner en 1941 : « Il va nous falloir utiliser toutes les méthodes possibles pour encourager tout ce qui pourrait nous assurer ne serait-ce qu’un seul kilowatt… le charbon disparaîtra un jour. »
Le hoax du réchauffement climatique : des nazis aux « Verts » en passant par l’URSS…
Ce qui fait dire à Darwall : « L’hostilité profonde des nazis à l’égard du capitalisme et l’identification avec la politique de la nature les ont conduit à prôner des politiques “vertes” un demi-siècle avant n’importe quel autre parti politique. Faisons le compte, aproximativement : soustrayez la haine raciale nazie, le militarisme et le désir de conquérir le monde, et l’idéologie nazie finit par n’être pas très dissemblable du mouvement environnemental actuel. »
L’objet de sa démonstration est de montrer qu’après la défaite de l’Allemagne nazie, cette idée-là a continué de dominer la pensée politique européenne, et ce spécialement dans les deux pays qui ont le plus répandu la grande peur climatique, la Suède et l’Allemagne. En Allemagne, on sait que les Verts étaient inextricablement liés aux pacifistes, le mouvement Peace largement financé par l’Union soviétique. Côté suédois, on note que le premier président du GIEC, Bert Bolin, est originaire de ce pays.
Bien sûr, le livre de Darwall fait une analyse plus fine et beaucoup plus étendue de cette histoire assez complexe, observe Delingpole. Les anglophones seront certainement passionnés.
Mais le journaliste attire d’ores et déjà l’attention sur l’essentiel : outre ces rappels sur le nazisme et les origines de l’environnementalisme, Green Tyranny explique que le succès de la théorie du réchauffement anthropique, si contrariée par d’innombrables faits, n’a rien à voir avec la science, pas plus que l’affolement autour de la « pluie acide » ou de « l’hiver nucléaire » : « C’est une fake news taillée sur mesure pour promouvoir un plan politique et économique… fondée sur la même peur superstitieuse que celle des nazis : que le progrès industriel et moralement mauvais parce qu’il est contre nature. »
James Delingpole commente “Green Tyranny” où Rupert Darwall démonte le hoax du réchauffement climatique
Sinon, pourquoi promouvoir les énergies renouvelables qui font du mal à l’environnement pour un prix plus élevé que les énergies fossiles sans modifier de façon significative le « changement climatique » ? « C’est une histoire d’émotion, pas de logique ; c’est le récit qui compte, et non la réalité. » Ou comme le dit encore Delingpole, « c’est la queue qui remue le chien », avec les scientifiques dans le rôle des idiots utiles.
Idiots utiles au service d’un plan : « Pour partie, c’est une religion : une sorte de culte païen de la nature exprimée à travers l’opposition à la civilisation industrielle occidentale et l’adoption de technologies rétrogrades comme la puissance du vent. Et pour une autre partie, c’est de la politique et de l’économie de gauche : une manière pour l’Europe de détruire et de dépasser l’hégémonie économique des Etats-Unis en neutralisant l’un de ces avantages compétitifs les plus considérables – l’abondance de carburants fossiles qui en ont fait aujourd’hui la superpuissance énergétique numéro un dans le monde. »
De l’avis de Delingpole, « Donald Trump n’a probablement pas idée des profonds courants intellectuels et idéologiques qui ont suscité la grande peur globale du réchauffement. Mais c’est un homme d’affaires et il a compris ce qui se passe avec son instinct et ses tripes. Le réchauffement global est une arnaque – la plus grande que le monde ait jamais vue. Trump, quant à lui, ne s’est pas laissé avoir. »